Advertisement

Le pape François accepte le départ à la retraite de l'évêque catholique d'Emdeber en Éthiopie et nomme son successeur

Le pape François a accepté le départ à la retraite de Mgr Musiè Ghebreghiorghis de la charge pastorale de l'éparchie d'Emdeber en Éthiopie et a nommé Mgr Lukas Teshome Fikre Woldetensae pour lui succéder.

La nomination de Mgr Fikre, qui était évêque coadjuteur de la même éparchie, a été rendue publique le vendredi 23 août.

Mgr Musiè a supervisé l'éparchie d'Emdeber depuis son ordination épiscopale en février 2004. Ce membre de l'Ordre des Frères Mineurs Capucins (OFM Cap.) a été l'évêque pionnier de l'éparchie érigée en novembre 2003.

Mgr Fikre, qui succède à Mgr Musiè, est né le 10 janvier 1966 dans l'éparchie d'Emdeber. Il a été ordonné prêtre en janvier 1998 après avoir terminé ses études sacerdotales et sa formation religieuse à Addis-Abeba, la capitale de l'Éthiopie.

Le chef de l'Église catholique éthiopienne a été consacré en avril 2011 après sa nomination en janvier 2011.

Advertisement

Une fois installé, Mgr Fikre sera le deuxième Ordinaire local de l'éparchie, qui s'étend sur 12 000 kilomètres carrés et compte 27 070 catholiques, soit 0,6 % de la population totale, selon les statistiques de 2021.

En mai de cette année, Mgr Fikre s'est exprimé sur la question de l'insécurité dans la Corne de l'Afrique, appelant les chefs religieux à être « libres de tout sectarisme ethnique » en jouant un rôle neutre dans le pays qui connaît des conflits dans la région du nord.

Dans une interview accordée à une chaîne de télévision locale, l'évêque a également souligné les effets de la crise sociopolitique prolongée dans le pays.

« Nous étions autrefois considérés comme un peuple de foi et d'humilité, mais aujourd'hui cela est remis en question par les conflits et les guerres quotidiens et permanents qui continuent à entraîner un état d'insécurité générale et de pauvreté extrême », a déclaré l'évêque Fikre dans l'interview du 8 mai, dans laquelle il a déploré que “le sang coule partout”.

Il a ensuite lancé un appel aux « institutions religieuses et au gouvernement » pour qu'ils prennent la responsabilité de conduire « les jeunes sur le bon chemin du développement et non de la guerre ».

Plus en Afrique

L'évêque Fikre a insisté sur la nécessité pour les leaders religieux d'être non partisans s'ils veulent contribuer de manière crédible à la construction de la paix dans le pays de la Corne de l'Afrique.

Il a déclaré : « En restant neutres, sans sectarisme ethnique ni influence politique, les chefs religieux peuvent jouer un rôle important en tant que médiateurs et dans la construction d'une culture de la paix et de la réconciliation ».