La fraternité, a-t-il poursuivi, « est l'un des piliers de la société malgache, et la solidarité en est l'une des manifestations. Mais la fraternité a besoin de la lumière de l'Évangile, tout comme chaque culture doit d'abord être évangélisée pour que le message évangélique puisse être inculturé. »
Le diplomate du Vatican, qui représente également le Saint-Père à Maurice, aux Comores et aux Seychelles, a averti : « Sans référence à la foi chrétienne et à la morale qui en découle, la fraternité se tourne parfois vers le côté obscur, devenant une solidarité dans le mal, une fraternité contre quelqu'un, une corruption protégée par des intérêts communs. »
« En revanche, le mystère de l'Eucharistie nous rappelle que nous sommes tous frères ! De cette manière, l'Eucharistie nous donne la clé pour comprendre le véritable sens de la fraternité. Il n'y a rien de plus efficace que la fraternité pour l'avenir de la paix et de la prospérité à Madagascar et dans le monde entier », a-t-il déclaré.
Mgr Grysa a ensuite mis en avant trois gestes fondamentaux du Congrès Eucharistique, à savoir se rassembler, cheminer et adorer.
« S'il est vrai, comme nous le croyons, que le Christ est réellement présent dans l'Eucharistie, alors c'est tout simplement l'événement central ; non seulement l'événement d'une seule journée, mais celui de l'histoire du monde dans son ensemble, comme la force décisive à partir de laquelle les transformations peuvent ensuite se produire. L'important est que dans l'Eucharistie, la Parole et la Présence du Seigneur dans son Corps et son Sang ne font qu'un », a-t-il déclaré.
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Mgr Grysa a ajouté : « Si nous voulons que quelque chose avance à Madagascar, nous ne pouvons le faire qu'à partir de la norme de Dieu, qui nous vient sous la forme de sa présence réelle. »
« Dans l'Eucharistie, nous pouvons être façonnés de manière à apporter quelque chose de nouveau. C'est pourquoi les grandes figures qui ont accompli de véritables révolutions du Bien tout au long de l'histoire ne sont pas de grands guerriers ou des hommes puissants ; ce sont les saints qui, touchés par le Christ, ont lancé de nouveaux élans dans le monde », a-t-il déclaré.
« Je prie pour que ce ‘printemps eucharistique’ se répande de plus en plus dans toutes les paroisses de Madagascar et du monde entier », a imploré le Nonce Apostolique.
Il a poursuivi : « Une spiritualité eucharistique est le véritable antidote à l'individualisme et à l'égoïsme qui caractérisent souvent la vie quotidienne. Elle conduit à redécouvrir la gratuité, la centralité des relations, en commençant par la famille, avec une attention particulière pour apaiser les blessures de ceux qui sont séparés. »
Une spiritualité eucharistique, a encore dit Mgr Grysa, « est l'âme d'une communauté ecclésiale qui surmonte les divisions et les différences, et valorise la diversité des charismes et des ministères, en les mettant au service de l'unité, de la vitalité et de la mission de l'Église. »
« Une spiritualité eucharistique est le moyen de restaurer la dignité de la vie humaine, et donc du travail humain, dans la quête de sa réconciliation avec les temps festifs et familiaux, et dans l'engagement à surmonter l'incertitude du travail précaire et le problème du chômage », a-t-il déclaré.
Une spiritualité eucharistique, a-t-il dit à ACI Afrique, « nous aidera également à faire face aux diverses formes de fragilité humaine, conscients qu'elles ne sapent pas la valeur de la personne, mais exigent proximité, accueil et aide. »