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Un diocèse au Burkina Faso en prière et deuil après l'attentat qui a fait 150 morts

Le diocèse de Kaya au Burkina Faso a entamé trois jours de prière à partir du jeudi 29 août suite à l'attaque terroriste du samedi 24 août dans la ville de Barsalgho qui a coûté la vie à plus de 150 personnes.

Dans un message pastoral sur la tragédie, Mgr Théophile Nare, évêque du diocèse burkinabé qui couvre la ville de Barsalgho, a également déclaré le mercredi 28 août jour de deuil à la suite de l'attentat. 

Dans cette lettre, Mgr Nare a également exhorté les fidèles à participer au chemin de croix en signe de repentir à la fin de la journée de deuil.

"Je vous demande d'observer le mercredi 28 août comme jour de deuil diocésain pour nos morts, qu'ils soient chrétiens ou d'autres affiliations religieuses", déclare Mgr Nare dans le communiqué transmis à ACI Afrique le mardi 27 août.

Il ajoute : "Du jeudi 29 août au samedi 31 août, un triduum de prière (messe, adoration eucharistique, chapelet communautaire) sera organisé pour implorer la grâce de la conversion des cœurs et pour la réparation de toutes les atteintes à la vie humaine, de tout le sang innocent versé comme de l'eau par les hommes".

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L'attaque terroriste du 24 août, qui a coûté la vie à 22 chrétiens, est le troisième incident de ce type ce mois-ci et l'un des plus sanglants de l'histoire du Burkina Faso. Ce pays d'Afrique de l'Ouest est aux prises avec le terrorisme islamiste depuis 2015.

Plusieurs médias indiquent que les habitants de Barsalogho, une localité située à environ 30 km au nord de Kaya, la capitale de la région Centre-Nord, étaient en train de creuser des tranchées défensives pour se protéger des attaques terroristes lorsque plus de 100 djihadistes sont arrivés à moto et ont commencé à tirer à l'arme automatique sur des civils et des soldats. Les victimes seraient des femmes, des enfants et des personnes âgées.

Selon l'Aide à l'Église en détresse (AED) internationale, une fondation caritative catholique qui soutient l'Église souffrante dans le monde entier, le nombre de morts est si élevé qu'il n'a pas été possible d'enterrer toutes les victimes au cours des trois derniers jours.

Dans sa déclaration du 25 août, Mgr Nare déclare : "Cette tragédie nous touche tous profondément, d'autant plus que beaucoup d'entre nous ont perdu des proches parmi les victimes et les blessés".

Il insiste également sur la nécessité de réfléchir et d'agir après l'attentat. Il déclare : "Nous devons parler (à Dieu et aux autres) et agir pour que, avec l'aide de Dieu, cela ne se reproduise plus jamais".

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L'évêque catholique burkinabé, âgé de 58 ans, implore dans le communiqué daté du dimanche 25 août : "Que les âmes de tous nos défunts reposent en paix grâce à la miséricorde de Dieu. Que Dieu nous fasse grâce et nous bénisse, que sa face brille sur nous".

Silas Isenjia