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Manifestations au Nigeria : un évêque appelle à s'attaquer aux racines de la mauvaise gouvernance

Les Nigérians doivent explorer les moyens de s'attaquer aux causes profondes de la mauvaise gouvernance dans leur pays, a déclaré un évêque catholique de la nation ouest-africaine. 

Dans son homélie prononcée lors de la messe d'ouverture de la deuxième réunion plénière de la Conférence des évêques catholiques du Nigeria (CBCN), Mgr Gabriel Ghieakhomo Dunia a déclaré que les manifestations de rue antigouvernementales du 1er au 10 août étaient "contre les symptômes" d'une mauvaise gouvernance.

"Récemment, une partie de la population s'est lancée dans une manifestation pour mettre fin à la faim et à la mauvaise gouvernance. Pour moi, il s'agissait d'une lutte contre les symptômes de la maladie au lieu d'une lutte contre les origines ou les sources de la maladie", a déclaré l'évêque Ghieakhomo le 22 août.

Pour lui, les "origines ou sources de la maladie" comprennent l'égoïsme, la cupidité, l'insensibilité, la cruauté et le manque d'empathie.

Il est essentiel de s'attaquer à ces problèmes pour mettre fin non seulement à la mauvaise gouvernance, mais aussi à d'autres maux de la société tels que Boko Haram, les enlèvements, le banditisme et la corruption au Nigeria, a déclaré l'évêque Ghieakhomo dans son homélie à la cathédrale de l'Immaculée Conception du diocèse catholique d'Auchi, au Nigeria.

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"Si nous prenons tous la résolution radicale de purger les mauvais esprits susmentionnés, pour ainsi dire, du plus profond de nos cœurs et de nos esprits, la mauvaise gouvernance et tous les autres vices disparaîtront à jamais dans l'oubli", a-t-il déclaré. 

Se référant à la lettre de saint Paul aux Éphésiens et à la première lettre à Timothée, Mgr Ghieakhomo a exhorté les dirigeants élus du Nigeria à servir de manière désintéressée, les comparant à des maris qui doivent aimer leurs femmes et se sacrifier pour elles.

L'évêque nigérian a également appelé les responsables à gouverner avec amour et à se sacrifier pour le peuple, plutôt que pour leur profit personnel, tout comme le Christ s'est sacrifié pour l'Église. 

L'Ordinaire local du diocèse d'Auchi, depuis son ordination épiscopale en février 2003, a mis en garde contre le désespoir dans la vie de prière et de jeûne.

"Certains se sont lassés de prier pour le Nigeria, pensant que les prières étaient inefficaces", a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d'une foi profonde dans la Très Sainte Eucharistie. "Nous devons jeûner et prier davantage", a-t-il ajouté, ajoutant que c'était essentiel pour provoquer le changement souhaité.

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L'évêque catholique, qui aura 67 ans en septembre, s'est montré optimiste quant à l'avenir de la nation la plus peuplée d'Afrique, affirmant qu'il est impossible que Dieu, qui a créé le monde à partir de rien, soit incapable de sauver le Nigeria de ses difficultés actuelles.

Il a encouragé les Nigérians à persister dans leurs prières, convaincus qu'avec la foi et le dévouement, leur pays sera guéri de ses afflictions.

"C'est pourquoi, lorsque les évêques et les pères de l'Église se réunissent dans notre diocèse, ils sont ici avec Jésus-Christ pour sauver l'Église et la société par la prière, la foi et le jeûne. Donc, prions et prions avec beaucoup de ferveur à tout moment ; tout ira bien pour nous", a déclaré Mgr Ghieakhomo à l'ouverture de la deuxième réunion plénière du CBCN 2024, organisée sur le thème "Sauver le monde avec Jésus-Christ, le Seigneur".

Silas Isenjia