Le congrès eucharistique de Madagascar suscite un engagement renouvelé en faveur de la vie eucharistique

« Dieu a tout donné et s'est offert à toute l'humanité », a déclaré le père Tsiazonaly, notant que l'Eucharistie est la “source de la véritable unité”. Il a exhorté les fidèles à se comporter en frères et sœurs dans le Christ.

« Le plus grand cadeau que le Seigneur nous ait fait est l'eucharistie, qui nous unit en lui, au-delà des races et des nations. Le monde a grand besoin de cette unité dans le Christ », a-t-il déclaré.

Le prêtre catholique, qui enseigne au grand séminaire Paul VI de l'archidiocèse catholique d'Antsiranana, a salué la participation active des jeunes, des femmes et des prêtres qui ont assisté à l'événement, la décrivant comme une « démonstration vibrante de la force de l'Église ».

« Nous avons vu de nombreux jeunes s'impliquer activement dans l'organisation et la participation à ce congrès. La population de Madagascar est majoritairement jeune, et j'ai de grands espoirs pour notre jeunesse, en particulier les jeunes femmes qui sont profondément engagées dans le plein développement de leur société et au sein de l'Église », a déclaré le curé de la paroisse du Cœur très pur de Marie Ampampamena de l'archidiocèse d'Antsiranana.

Le prêtre catholique malgache a reconnu le rôle de la foi dans la progression de l'Église à Madagascar et a exprimé son enthousiasme quant au fait que l'accent renouvelé sur l'Eucharistie permettrait à l'Église de Madagascar de progresser encore davantage.

« Ce niveau de participation n'a jamais été vu ici auparavant. Nous avons vu des foules de fidèles, vraiment animées et portées par l'Esprit Saint, avec l'Eucharistie au centre. L'atmosphère était remplie d'une grande joie eucharistique », a-t-il déclaré.

Le père Tsiazonaly a poursuivi : « Ce fut une grande joie et un profond témoignage pour la région et la ville d'Antsiranana ».

Il a appelé les fidèles à se laisser transformer par l'Eucharistie, en devenant des « agents de changement dans la société ».

« Nous sommes une communauté, nous sommes frères et sœurs. Si nous agissons en tant que communauté, nous sommes vraiment une grande force de changement. Rien n'est impossible si nous croyons en Jésus et si nous le suivons », a déclaré le prêtre catholique.

Il a ajouté : « Après ce congrès, nous ne devons pas rester chez nous et penser que tout va déjà bien. Non, cela va continuer.

Le père Tsiazonaly a ajouté : « Les personnes qui ont participé à ce congrès rentreront chez elles et partageront leurs expériences, et cet esprit de renouveau continuera à se répandre. Nous vivrons cela au moins pendant un an ».

Pour sa part, Sr. Jacqueline Rasoanandrasang, membre de la Congrégation des Sœurs du Cœur Immaculé de Marie de Diego-Suarez (CIM-D/S) a parlé de l'importance de la prière et de l'Eucharistie dans la vie de l'Église et a partagé ses espoirs de poursuivre « la croissance et le renouveau spirituels ».

Sœur Jacqueline Rasoanandrasang. Crédit : ACI Afrique

« La force de l'Eucharistie nous unit. Nous l'avons vu pendant le congrès. Tout le monde était rempli de joie et nous avons rencontré tous les gens comme une seule famille. C'est la force de l'Eucharistie », a déclaré Sœur Jacqueline, avant d'ajouter : »C'est l'esprit de l'Eucharistie qui doit dicter notre conscience. »

La religieuse catholique a déclaré que l'Eucharistie est la source d'espoir pour les personnes découragées, celles qui, selon elle, « regardent l'avenir avec scepticisme et pessimisme, comme si rien ne pouvait leur apporter le bonheur ».

Un autre membre du CIM-D/S, Sr. Victoire Noeline Rasoamanarivo, un autre membre de la CIM-D/S, a déclaré : « Il ne peut y avoir de véritable unité sans la vérité et sans le Christ lui-même ».

Sœur Victoire Noeline Rasoamanarivo. Crédit : ACI Afrique

Elle a ajouté : « Nous sommes tous frères et sœurs, et nous devons agir comme tels. Nous devenons vraiment frères dans l'Eucharistie. Par l'Eucharistie, qui est notre nourriture et notre fraternité, nous pouvons en effet changer le monde si nous permettons à Dieu de nous changer ».

Prisca Andriamihavana, de la paroisse Notre-Dame de la Victoire de l'archidiocèse catholique d'Antsiranana, a déclaré : « Nous quittons ce congrès remplis de l'Esprit Saint et de la force de faire face aux défis du monde. »

Prisca Andriamihavana. Crédit : ACI Afrique

« Nous avons beaucoup appris sur le pouvoir transformateur de l'Eucharistie et je vais retourner partager ce que j'ai appris avec ceux qui n'ont pas pu venir », a-t-elle déclaré.

Esmeralda Ravalonorosoa, une jeune catholique de l'archidiocèse d'Antananarivo, a déclaré à ACI Afrique qu'elle quittait le congrès « avec un zèle renouvelé pour encourager l'évangélisation » parmi ses pairs.

Esmeralda Ravalonorosoa. Crédit : ACI Afrique

« Nous sommes l'avenir de l'Église. L'Église compte sur nous pour amplifier la bonne nouvelle. Nous remercions les évêques pour cette initiative. L'Église catholique de Madagascar est prête à relever de nouveaux défis », a déclaré M. Ravalonorosoa.

S'adressant également à ACI Afrique, M. Raymond Ranjeva, ancien juge à la Cour internationale de justice, aujourd'hui président honoraire de l'Académie malgache de la justice, a souligné la nécessité d'une « compréhension plus profonde de l'Eucharistie et de l'unité entre les fidèles ».

M. Raymond Ranjeva. Crédit : ACI Afrique

« Les mystères de notre foi, en particulier l'Eucharistie, exigent une compréhension profonde qui transcende les simples explications », a déclaré M. Ranjeva.

Il a ajouté : « Pour les catholiques, l'eucharistie n'est pas un simple symbole ; c'est la présence réelle du Christ, de son corps et de son sang qui nous sont donnés. Lorsque nous célébrons l'Eucharistie, nous ne nous souvenons pas seulement de la dernière Cène, nous y participons. Le sacrifice du Christ nous est à nouveau rendu présent ».

Il a décrit le Congrès eucharistique dans le pays comme ayant fixé des normes théologiques « très élevées », ajoutant : « Mais nous devons veiller à ne pas créer un fossé entre ceux qui saisissent ces complexités et ceux qui ne les saisissent pas. L'Église doit veiller à ce que chaque croyant, quel que soit son bagage intellectuel ou théologique, se sente partie prenante de ce grand mystère ».

C'est le rôle de l'Église de confirmer la foi des fidèles, de veiller à ce qu'ils ne désespèrent pas et ne se sentent pas abandonnés. Même si un croyant n'a fait que la moitié de son chemin spirituel, l'Église doit marcher avec lui, l'aider à achever son voyage ».

« J'ai trouvé que la structure du Congrès était très perspicace, ouvrant de nouvelles perspectives sur l'Eucharistie. Les discours et les homélies des évêques, en particulier sur le pouvoir de l'Eucharistie, ont eu un impact durable sur moi. Ils ont renforcé ma conviction que l'Eucharistie est la vie même de l'Église, la source de notre unité et de notre force », a déclaré M. Ranjeva.

Il a ajouté : « Je vois une Église vibrante et dynamique, avec une force et une foi renouvelées dans l'Eucharistie. Nous devons nous laisser transformer par l'Eucharistie, nous ouvrir au pouvoir de guérison de Jésus dans l'Eucharistie ».

Pour sa part, l'Ordinaire du lieu d'Antsiranana, l'archevêque Benjamin Marc Balthason Ramaroson, a déclaré que le succès du congrès montre l'engagement de son archidiocèse à approfondir la dévotion eucharistique.

Mgr Benjamin Marc Balthason Ramaroson. Crédit : ACI Afrique

« La vraie fraternité est dans le Christ, dans l'Eucharistie. Il est notre réconciliation, notre paix et notre fraternité avec la création, l'humanité et Dieu », a déclaré Mgr Ramaroson.

Le représentant du Saint-Père à Madagascar, Mgr Tomasz Grysa, a déclaré : « La dévotion des personnes qui ont assisté à ce congrès, leur participation aux célébrations, aux prières et à l'adoration - tout cela est une force significative de l'Église à Madagascar ».

« Nous disons souvent que l'Eglise de Madagascar avance grâce à la foi des mères et aux œuvres des sœurs. Maintenant, avec cette force renouvelée et la foi en l'Eucharistie et la louange de Jésus au milieu de nous, je crois que nous pouvons avancer encore plus », a déclaré le Nonce Apostolique.