Le pape François s'oppose à l'idée de « dissoudre » l'université missionnaire de Rome, vieille de 400 ans

En 1962, elle a été élevée au rang d'université pontificale. Sa mission est de former et d'éduquer les prêtres, les religieux et les laïcs qui contribuent à la diffusion de l'Évangile dans les lieux où la présence chrétienne est faible ou dans ceux où l'Église dispose de peu de ressources financières.

Au début de cette année, la maison d'édition du Vatican a signé un accord avec les presses de l'université pontificale afin de contribuer à la production éditoriale de certaines de ses publications.

La Libreria Editrice Vaticana assistera les Presses universitaires Urbaniana dans « la gestion éditoriale de la production scientifique » du service d'édition historique de l'université, selon un communiqué de presse daté du 18 juillet.

Ce changement s'inscrit dans le cadre d'une restructuration globale visant à accroître la coopération opérationnelle entre l'université Urbaniana et les autres universités pontificales de Rome.

La reconfiguration s'accompagne d'une réduction du personnel enseignant. Pour l'année académique 2024-2025, l'université comptera 47 professeurs titulaires et 40 professeurs auxiliaires et invités, contre 62 professeurs titulaires et 113 professeurs auxiliaires et invités au cours de l'année académique précédente.

Soutenue financièrement par le Dicastère pour l'évangélisation, l'université vise également à réduire ses coûts de 1,5 million d'euros (1,66 million de dollars) en 2025.

Dans son discours de vendredi, le pape François a remercié les membres du dicastère de s'être rendus à Rome « pour réfléchir à l'identité, à la mission, aux attentes et à l'avenir de l'Université pontificale Urbaniana ».

Il a ajouté : « Moi aussi, je voudrais offrir quelques réflexions à ce sujet », soulignant que l'Urbaniana « a sa propre identité ».

Le pape a réfléchi à la vocation missionnaire toujours actuelle de l'Université Urbanienne et à la nécessité d'équilibrer cette identité avec les problèmes auxquels l'Église et le monde sont confrontés aujourd'hui.

Il a également déclaré que la nécessité d'améliorer la qualité de l'enseignement et de la recherche devait être équilibrée par un rationnement nécessaire des ressources humaines et économiques.

« Faire bon usage des ressources », a déclaré François, “signifie unifier les voies égales, partager le corps professoral des six institutions [pontificales], éliminer les gaspillages, planifier les activités avec sagesse et abandonner les pratiques et les projets obsolètes”.

« Dans le cas particulier de l'Urbaniana, il est important que la qualité de l'offre éducative fasse ressortir encore davantage sa spécificité missionnaire et interculturelle, afin que les personnes formées soient en mesure de transmettre avec originalité le message chrétien dans leurs relations avec d'autres cultures et religions », a-t-il ajouté.