Abuja, 01 septembre, 2024 / 10:57 (ACI Africa).
Les membres de la Conférence des évêques catholiques du Nigeria (CBCN) s'inquiètent de la dette croissante du pays et la décrivent comme un fardeau qui représente une « nouvelle forme d'esclavage ».
Dans un communiqué publié à l'issue de leur deuxième assemblée plénière, qui s'est tenue du 22 au 30 août dans le diocèse catholique d'Auchi, les membres de la CBCN plaident en faveur de réformes des politiques économiques du pays d'Afrique de l'Ouest.
« Le fardeau de la dette s'est avéré être une nouvelle forme d'asservissement des générations actuelles et futures », affirment-ils en faisant référence à la pression que le service de la dette fait peser sur l'économie du pays.
Alors que les réformes économiques du gouvernement actuel, qui comprenaient la suppression des subventions aux carburants et le flottement du Naira, étaient nécessaires pour équilibrer les déficits budgétaires, les dirigeants de l'Église catholique notent que ces réformes ont conduit à une « inflation galopante » et ont plongé de nombreux Nigérians dans des conditions de « souffrance et de misère cruelles ».
Le fardeau de la dette a réduit la plupart des Nigérians à des conditions de vie qui « portent atteinte à la dignité humaine », déplorent les membres du CBCN, ajoutant que les défis socio-économiques actuels du pays ne peuvent être résolus par les seules réformes économiques.