Durban, 03 juin, 2020 / 4:07 (ACI Africa).
Quelques jours après que le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, ait annoncé la possible reprise du culte public à partir du 1er juin, une initiative que les évêques catholiques du pays ont soutenue, l'archevêque de Durban et l'évêque du diocèse de Klerksdorp ont décidé de reporter la réouverture des lieux de culte dans leurs juridictions respectives pour permettre une préparation adéquate, notamment des ateliers de sensibilisation pour les prêtres.
"Nous regardons quand nous avons eu la formation (COVID-19), quand nous avons les mesures (préventives) en place et que nous aplatissons la courbe, c'est alors que nous pouvons envisager d'ouvrir les églises", a déclaré l'archevêque de Durban, le cardinal Wilfrid Napier, à la fin de la messe du dimanche de Pentecôte qui a été diffusée en direct sur les réseaux sociaux.
Il a ajouté : "Je sais que cela va être difficile à accepter pour beaucoup d'entre vous, mais c'est votre sécurité, celle de vos enfants et surtout celle de vos grands-mères, de vos pères, de vos grands-pères, des personnes âgées, de ceux qui sont les plus vulnérables".
Étant donné que les différentes mesures de précaution requises "nécessiteront beaucoup de planification et de logistique, que se passe-t-il si quelqu'un se présente et qu'il a une température élevée ? Sommes-nous alors obligés d'appeler une ambulance et d'assumer la responsabilité de leurs soins ou que faisons-nous", a demandé le 31 mai le cardinal de 79 ans.
"Pour l'instant, il semble que seule une poignée de paroisses pourront accomplir cette tâche en toute sécurité, et il s'agit de paroisses qui disposent de très bonnes ressources", a noté le cardinal Wilfrid, qui s'est interrogé : "Qu'en est-il des paroisses qui n'ont pas les ressources nécessaires ; est-il juste de dire qu'elles vont s'ouvrir, qu'elles peuvent s'ouvrir et qu'elles seront les premières à souffrir si quelque chose devait arriver ?