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Un évêque catholique au Nigeria annonce des sanctions à l'encontre des prêtres qui commettent des abus liturgiques

L'Ordinaire du diocèse catholique de Kafanchan au Nigeria a mis en garde le clergé de son siège épiscopal contre les abus liturgiques, notant que ceux qui violent les traditions de l'Eglise seront punis.

Dans une déclaration obtenue par ACI Afrique le mardi 10 septembre, Mgr Julius Yakubu Kundi a également déclaré que les prêtres qui s'engagent dans des ministères privés seront également sanctionnés.

Mgr Kundi faisait référence au nombre croissant de ministères privés dirigés par des prêtres catholiques dévoyés, ainsi qu'aux abus liturgiques que les membres de la Conférence des évêques catholiques du Nigeria (CBCN) ont condamnés dans de récentes déclarations.

Pour le diocèse catholique de Kafanchan en particulier, Mgr Kundi a publié une série de directives à l'intention des prêtres, ajoutant que toute personne qui les enfreindrait serait punie.

Ces directives concernent les collectes de l'Église, la gestion des saints sacrements et les ministères privés qui projettent l'image de personnalités au lieu de celle de Jésus-Christ.

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Il a déclaré que les directives avaient acquis « le statut de normes » dans le diocèse et a ajouté : « Toute violation de ces directives entraînera les sanctions ecclésiastiques nécessaires ».

Dans cet ensemble de directives, Mgr Kundi insiste sur le fait que personne ne doit créer de « ministère », d'association ou d'institution portant le nom de « catholique » dans le diocèse de Kafanchan sans son autorisation.

En ce qui concerne les collectes d'argent, l'évêque catholique nigérian déclare : « Il ne doit pas y avoir de collectes monétaires excessives pendant la célébration de la Sainte Eucharistie ».

En outre, aucun prêtre du diocèse de Kafanchan n'est autorisé à modifier les mots et les éléments des sacrements « à volonté », déclare l'Ordinaire local du diocèse catholique nigérian depuis sa consécration épiscopale en février 2020 dans la déclaration datée du 4 septembre.

Dans cette déclaration, il a également demandé aux prêtres de s'abstenir d'exposer le Saint Sacrement « comme s'il s'agissait d'un instrument de magie et de théâtre ».

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Il ajoute que « le silence et le décorum recommandés » pendant la célébration eucharistique doivent être observés.

Mgr Kundi affirme que des structures sont déjà en place pour garantir le respect de ces directives.

« Par cet acte, j'ai mandaté les vicaires forains et les aumôniers des associations et sociétés pieuses pour qu'ils restent vigilants et me signalent toute violation », a-t-il déclaré.

Le chef de l'Église catholique déplore qu'en dépit de ses nombreuses mises en garde contre la croissance des ministères privés, la tendance soit à la hausse sur son siège épiscopal.

Il observe en particulier l'introduction de ce qu'il qualifie de « spiritualité autoréférentielle et réactionnaire » et de « théâtres inutiles », qui, selon lui, peuvent à long terme conduire à « l'autodestruction » et à l'érosion de l'ordre et de l'harmonie qui, selon lui, sont des caractéristiques de la sainte liturgie catholique.

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L'évêque catholique nigérian reconnaît l'importance des charismes dans l'Église, ajoutant que des structures et des lignes directrices appropriées devraient être respectées dans l'exercice des charismes.

« Nous reconnaissons et apprécions les divers charismes qui sont déposés dans certains de nos prêtres et laïcs, et nous sommes conscients que ces charismes sont destinés à être exercés pour la croissance de l'Église, mais lorsque ces charismes sont exercés sans conseils appropriés, ils ne peuvent que causer des blessures et la désunion du corps du Christ », a déclaré Mgr Kundi.

Sabrine Amboka a contribué à la rédaction de cet article.