"Floyd a plaidé pour sa vie en tant qu'officier et l'a maintenu en vie jusqu'à sa mort. Sa mort, qui n'est pas un événement raciste isolé en Amérique, a provoqué des protestations et un chaos rarement vus aux États-Unis", raconte l'évêque nigérian, qui ajoute : "De nombreux Américains se sont demandé comment un tel chaos insensé pouvait se produire dans le plus grand pays du monde qui s'autoproclame.
L'évêque de 58 ans regrette "que les êtres humains soient capables d'aller dans l'espace mais ne soient pas capables d'aimer le voisin avec lequel nous vivons".
Les événements aux États-Unis, reflète Mgr Badejo en se référant au psaume 104, mettent en évidence "les contradictions qui se produisent lorsqu'un peuple s'éloigne de Dieu dans la poursuite effrénée de la science et du plaisir égoïste. La réalité est que, dépourvue de l'esprit de Dieu, l'humanité diminue et se désintègre. Inversement, plus une nation avance, plus elle a besoin de l'esprit de Dieu".
"L'Esprit Saint est la force qui permet de vaincre la notoriété exagérée des forces du mal dans le monde d'aujourd'hui. Il nous rappelle que la terre et sa plénitude appartiennent au Seigneur, et non au diable", réfléchit Mgr Badejo, citant le psaume 24.
Il poursuit en se référant à la première lettre de saint Jean : "Si nous avons l'Esprit Saint en nous, si nous lui faisons une place en nous, nous sommes ceux à qui ces mots puissants sont adressés : Celui qui est en toi est plus fort que celui qui est dans le monde".
Le prélat nigérian, qui est également le président du Comité épiscopal panafricain pour les communications sociales (CEPACS), souligne que l'Esprit Saint est notre "assurance que Jésus ne nous abandonnera jamais après tout, car nous savons que partout où l'Esprit Saint est, là est Dieu le Père et là est présent Jésus".
"En fait, l'Esprit Saint est la force par laquelle nous faisons l'expérience de la proximité de Jésus Christ, en temps de santé ou de maladie, en temps de crise, de pandémie ou d'absence de pandémie. Par lui, Dieu fait toutes choses nouvelles et rend la vie aux morts", dit-il.
Le dimanche de la Pentecôte, Mgr Ignatius Kaigama de l'archidiocèse d'Abuja au Nigeria a déclaré : "Nous ne parvenons pas à faire des progrès très significatifs parce que nous ne parlons toujours pas un langage commun d'amour".
Mgr Kaigama qui présidait la messe à l'église de l'Assomption dans la capitale du Nigeria, Abuja, a précisé : "Le langage que nous parlons est celui de la guerre, de la supériorité, de la fierté, des préjugés, de la haine, des menaces, de la discrimination, etc. au lieu du langage du Saint-Esprit qui est celui de l'amour et du pardon".
Il a poursuivi : "Nous avons tendance à ignorer ou à mépriser les personnes dont nous pensons qu'elles n'ont pas grand-chose à offrir".