Les évêques catholiques du Ghana appellent à la synergie dans la lutte contre l'exploitation minière illégale

Les évêques soulignent également la nécessité d'une vaste campagne d'éducation. Ils appellent les médias, les organisations de la société civile et les organismes religieux à mener des efforts pour éduquer le public sur les conséquences à long terme de l'exploitation minière illégale.

« Les communautés doivent avoir les moyens de comprendre les effets dévastateurs de la galamsey », notent-ils, soulignant le rôle de la sensibilisation dans la lutte contre la destruction de l'environnement.

Dans leur déclaration, les évêques catholiques du Ghana soulignent la nécessité de restaurer toutes les zones affectées par l'exploitation minière illégale dans ce pays d'Afrique de l'Ouest. À cet égard, ils exhortent « le gouvernement à donner la priorité à la remise en état des terres détruites et à la restauration des masses d'eau polluées ».

« Ce processus doit impliquer les communautés locales, sous la direction des chefs, et être transparent afin de garantir le rétablissement de l'environnement », ajoutent-ils, recommandant “un moratoire temporel fort sur toutes les activités minières communautaires autorisées”.

Les évêques plaident également pour la promotion de pratiques minières durables. Reconnaissant que l'exploitation minière constitue une part importante de l'économie ghanéenne, ils appellent les sociétés minières à grande et à petite échelle à opérer d'une manière qui protège l'environnement.

« L'exploitation minière doit être menée de manière responsable et durable, dans le strict respect des réglementations environnementales », affirment les évêques dans leur déclaration de trois pages intitulée »Protecting our Common Home : Un appel à mettre fin à la dégradation de l'environnement par l'exploitation minière illégale - Galamsey ».

Reconnaissant les moteurs économiques de l'exploitation minière illégale, les évêques ont exhorté le gouvernement à investir dans des programmes de subsistance alternatifs pour les personnes engagées dans la galamsey.

« Beaucoup de ceux qui se livrent à l'exploitation minière illégale le font par désespoir économique. Nous demandons instamment au gouvernement d'investir dans des programmes de subsistance alternatifs qui offrent des possibilités d'emploi durable à ces personnes, en particulier dans l'agriculture et d'autres secteurs », ont-ils déclaré.

Les évêques adressent également un message aux dirigeants politiques du Ghana, exhortant tous les candidats à la présidence et au Parlement à s'engager publiquement contre le galamsey dans le cadre de leurs campagnes politiques en cours.

« Dites NON à la galamsey », lancent les évêques, demandant aux dirigeants politiques de donner la priorité à la lutte contre l'exploitation minière illégale et la dégradation de l'environnement dans leurs programmes.

Dans la déclaration du 11 septembre, les évêques expriment leur engagement en faveur de la justice sociale et de la protection de l'environnement. « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés alors que notre environnement, qui est un don de Dieu, est détruit par la cupidité et l'indifférence », déclarent-ils.

Ils exhortent tous les Ghanéens à s'unir pour préserver l'environnement et protéger la dignité de la vie humaine. Les évêques soulignent que la galamsey, qu'ils qualifient de « crime d'écocide », ne doit pas rester impunie.