Il a ajouté dans son discours à l'occasion de cet événement de quatre jours qui a débuté le lundi 16 septembre : « Si l'appel à la communication ouverte et à la collaboration est clair, il y a des défis à relever. L'une des principales difficultés consiste à faire en sorte que toutes les voix soient véritablement entendues, en particulier dans les communautés nombreuses et diverses.
Le nonce a reconnu que si le processus synodal cherche à impliquer tout le monde dans la vie et la mission de l'Église, il existe des obstacles à la pleine participation. « Les différences culturelles, linguistiques et générationnelles peuvent créer des obstacles à une communication efficace », a-t-il noté.
S'exprimant sur l'évolution du rôle de l'Église dans la promotion de la participation, Mgr Jagodziński a noté que l'inclusivité est essentielle à la synodalité, mais qu'elle présente également des défis importants.
Le diplomate d'origine polonaise, qui représente également le Saint-Père au Lesotho, au Botswana, en Namibie et en Eswatini, a noté que la synodalité, qui se concentre sur l'écoute et l'engagement de tous les membres de l'Église, dépend de la garantie que chaque voix est entendue et respectée.
« L'Église doit travailler à l'inclusion de toutes les voix, du clergé aux laïcs, pour refléter le véritable esprit de la synodalité », a-t-il déclaré, ajoutant que la synodalité est fondée sur le principe de l'écoute mutuelle, où “la hiérarchie écoute les laïcs et vice versa”.
Ce modèle, a-t-il déclaré lors de l'événement organisé sur le thème de la synodalité, permet à tous les membres de l'Église d'apporter leur point de vue sur des questions clés. « Chacun est encouragé à participer et à exprimer ses pensées et ses aspirations, ce qui garantit que les décisions reflètent les véritables besoins du peuple », a-t-il ajouté.
Le pape François n'a cessé de promouvoir la nécessité d'une « culture de la rencontre », a déclaré le nonce, expliquant que la rencontre nécessite une « écoute active ». Il a précisé que cette écoute n'est pas passive, mais qu'elle implique de s'engager dans les préoccupations, les idées et les expériences des autres.
Le nonce a souligné que l'écoute de ceux qui sont en marge, y compris les pauvres et les désillusionnés, est essentielle à la création d'une Église inclusive. « L'Église ne peut se permettre de marginaliser aucune voix, en particulier celles qui se sentent déconnectées », a-t-il déclaré.
Au niveau local, le nonce a encouragé les paroisses, les diocèses et les communautés religieuses à créer des espaces de dialogue ouvert et de participation, en suggérant des mesures pratiques telles que des réunions publiques, des sessions d'écoute et des discussions en petits groupes pour s'assurer que les diverses voix au sein de la congrégation sont entendues.
Toutefois, le nonce a souligné que malgré le cadre inclusif du processus synodal, certains groupes dominent souvent les discussions. « L'inclusivité signifie qu'il faut s'assurer qu'aucune voix n'est étouffée, et cela reste un défi », a-t-il expliqué.