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« Solidaires des civils innocents » : Un catholique archevêque camerounais réagit à l'explosion meurtrière d'un marché

Mgr Andrew Fuanya Nkea de l'archidiocèse catholique de Bamenda au Cameroun a exprimé sa solidarité et sa proximité spirituelle avec les familles et les victimes de l'explosion d'une bombe dans un marché de son siège épiscopal, qui a fait un mort.

L'incident survenu le jeudi 19 septembre au marché de Nkwen à Bamenda a fait six blessés, dont un bébé, a rapporté MimiMefo Infos.

« Vers 11 heures, un groupe de terroristes armés, qui s'était réfugié autour du marché de Nkwen dans la sous-division de Bamenda III, a fait exploser un engin explosif improvisé, tuant une personne, Mme Chung Juliet, une femme de 30 ans, et blessant six (06) autres civils, parmi lesquels un bébé de onze mois », a déclaré le Senior Divisional Officer (SDO) de Mezam dans la région du Nord-Ouest, Simon Emile Mooh, dans un communiqué de presse daté du 19 septembre.

Dans une déclaration faite le vendredi 20 septembre, Mgr Nkea dit avoir appris avec un « cœur lourd l'horrible explosion qui s'est produite à Mile 2 Nkwen ».

« Je souhaite assurer les familles touchées de ma proximité et de celle de tout le peuple de Dieu dans l'archidiocèse de Bamenda », déclare l'archevêque catholique camerounais.

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Il ajoute : « Nous présentons nos plus sincères condoléances à la famille de Chung Juliet qui a perdu la vie dans cet incident barbare calculé. Qu'elle repose en paix. Nous continuons à prier pour le réconfort, la force et la guérison des blessés. »

« La violence insensée et les pertes de vies humaines causées par les crises anglophones actuelles sont dévastatrices et douloureuses. Nous sommes solidaires des civils innocents », a ajouté l'archevêque de Bamenda, qui est également président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC).

Les régions anglophones du Cameroun ont plongé dans un conflit en 2016 après qu'une manifestation d'avocats et d'enseignants a dégénéré. Un mouvement armé de séparatistes revendiquant l'indépendance de la soi-disant république d'Ambazonie a vu le jour à la suite de la répression des manifestants par le gouvernement.

Les boycotts scolaires sont devenus monnaie courante dans ces régions, tout comme les moratoires imposés sur la vie publique, connus sous le nom de « villes fantômes ».

Dans la déclaration du 20 septembre, Mgr Nkea déclare : « J'ai souvent dit que les attaques répétées contre des civils innocents ne résoudront pas le problème ».

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« Nous condamnons tous les actes de violence et prônons la paix, le dialogue et la réconciliation. Je tiens à assurer aux habitants de Bamenda qu'ils n'ont pas été abandonnés par Dieu », ajoute-t-il.

Il appelle les auteurs de tels actes et d'actes similaires à « s'en abstenir et à rechercher d'autres moyens pacifiques de résoudre les crises ».

« Une solution pacifique est la seule issue possible ; heureux les artisans de la paix, car ils seront appelés enfants de Dieu. Tout en condamnant le meurtre de civils innocents, nous appelons chacun à respecter le caractère sacré et la dignité de la personne humaine », déclare le chef de l'Église catholique.

Et de poursuivre : « En ce moment, je vous assure de mes prières et je vous implore de vous accrocher à notre Dieu qui n'abandonne ni n'oublie jamais ses enfants ».

« Que la Bienheureuse Vierge Marie, Reine de la Paix et Patronne principale du Cameroun, continue d'intercéder pour nous, afin que la paix véritable revienne parmi nous », implore encore Mgr Nkea.

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