Au début de son sacerdoce, il a été formateur au petit séminaire de Rungu et professeur et directeur spirituel au grand séminaire interdiocésain de philosophie Saint-Augustin, à Kisangani.
Cet ancien élève de l'Université pontificale urbaine de Rome, où il a obtenu un doctorat en missiologie, a également occupé le poste de vicaire général du diocèse d'Isiro-Niangara, puis celui d'administrateur diocésain.
Mgr Madrapile Tanzi a été aumônier des Filles de Sainte-Marie-de-la-Providence, l'œuvre de Don Guanella, à Rome, et professeur de théologie pastorale à l'Université pontificale urbaine.
Le transfert par le pape François de l'évêque Madrapile Tanzi d'Isangi à Isiro-Niangara est conforme à la tradition de l'Église catholique, où le Saint-Père nomme des prélats à d'autres territoires ecclésiaux sous la forme de transferts.
Historiquement, la pratique du transfert d'évêques d'une juridiction ecclésiastique à une autre a été découragée par les premiers conciles de l'Église.
Le premier concile de Nicée (325) et le concile de Chalcédoine (451) ont tous deux décrété que ces transferts étaient illégaux. Le canon 15 de Nicée déclarait que « ni les évêques, ni les presbytres [prêtres], ni les diacres ne passeront d'une ville à l'autre ».
Le concile de Chalcédoine, dans son canon 6, a réaffirmé cet enseignement, soulignant la nécessité pour les évêques de rester dans leurs juridictions ecclésiastiques d'origine.
Malgré ces premières restrictions, l'Église catholique moderne a adapté sa pratique, permettant au pape de transférer des évêques pour répondre aux besoins des différents diocèses. La nomination de l'évêque Madrapile Tanzi au diocèse d'Isiro-Niangara reflète cette tradition.
Une fois installé, Mgr Madrapile Tanzi deviendra le neuvième ordinaire local du diocèse congolais, qui s'étend sur 60 000 kilomètres carrés et compte 958 255 catholiques, soit 67,4 % de la population totale du diocèse, selon les statistiques de 2021.
Le diocèse, qui fait partie de la province ecclésiastique de Kisangani, a été érigé en décembre 1911 en tant que préfecture apostolique de l'Uélé orientale avant d'être élevé au rang de diocèse en novembre 1959.