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Les évêques du Ghana fixent des dates distinctes pour la reprise de la messe publique

Les membres de la Conférence des évêques catholiques du Ghana (GCBC). Domaine public Les membres de la Conférence des évêques catholiques du Ghana (GCBC).
Domaine public

Suite à l'assouplissement de l'interdiction des rassemblements publics au Ghana, que le président du pays a déclaré, les évêques catholiques de ce pays d'Afrique de l'Ouest ont annoncé la reprise de la messe publique dans leurs juridictions respectives selon des directives de sécurité strictes, en donnant des dates distinctes pour les rassemblements liturgiques inauguraux.  

Dans un discours télévisé adressé à la nation le 31 mai, le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, a assoupli les restrictions imposées aux activités religieuses en ordonnant que le culte public puisse reprendre à partir du vendredi 5 juin avec seulement un maximum de 100 fidèles à la fois.

Dans l'archidiocèse de Kumasi, Mgr Gabriel Justice Anokye a ordonné la réouverture des églises à partir du dimanche 14 juin afin de laisser suffisamment de temps pour mettre en place des mesures de sécurité.

Dans sa lettre du 3 juin aux prêtres, aux religieux et aux fidèles laïcs, Mgr Anokye a annoncé l'annulation, "jusqu'à nouvel ordre", des rassemblements de foi, des congrès, des professions religieuses, des pèlerinages aux grottes et de l'ordination sacerdotale de cette année qui devait avoir lieu le 11 juillet, un événement qui allait attirer de grands rassemblements. 

L'archidiocèse de Cape Coast adopte une approche encore plus progressive que celle de Kumasi pour la réouverture des églises.

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"Aucune messe ne sera célébrée dans les stations extérieures avant le 28 juin", a déclaré Mgr Charles Palmer-Buckle dans un mémo publié par son vicaire général.

Il a ajouté : "Le dimanche 7 juin 2020, seuls le conseil consultatif de la paroisse et les présidents et catéchistes des postes extérieurs doivent assister à la messe ce jour-là, qui sera suivie d'une discussion sur la préparation de la Sainte Messe pour un nombre de membres ne dépassant pas 100". 

Pour sa part, Mgr Joseph Afrifah-Agyekum du diocèse de Koforidua a ordonné au clergé et aux religieux de sa juridiction de ne pas reprendre les activités de l'église le dimanche 7 juin jusqu'à ce qu'une communication officielle soit donnée.

"En attendant, nous travaillons dur sur certains protocoles qui guideront le diocèse. Ces protocoles seront discutés en profondeur et, une fois qu'un consensus général aura été atteint, la décision finale vous sera communiquée quant au moment où nous pourrons nous réunir pour les services religieux", a indiqué Mgr Afrifah-Agyekum.

Dans l'archidiocèse d'Accra, Mgr John Bonaventure Kwofie a souligné la nécessité de mettre en place des mesures de sécurité avant la reprise du culte public.

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"Je tiens à souligner d'emblée que même si les églises sont autorisées à se réunir avec un maximum de 100 personnes à partir du dimanche, aucune paroisse ou église de l'archidiocèse n'est obligée de mettre en œuvre cette mesure, à moins que la logistique nécessaire garantissant une ouverture et un fonctionnement sûrs n'ait été mise en place", a déclaré Mgr Kwofie dans son message du 3 juin.

Il a ajouté : "Les curés doivent travailler avec leurs conseils de paroisse en gardant à l'esprit que la sécurité et le bien-être des paroissiens passent avant toute autre considération".

Dans ce message, Mgr Kwofie a autorisé les prêtres à offrir une messe anticipée le samedi soir, si nécessaire.

"En outre, chaque prêtre à ma permission de célébrer deux messes en semaine et trois le dimanche", a-t-il ajouté, "les messes peuvent être célébrées simultanément à l'église, à la grotte ou dans la salle paroissiale à tout moment".

En plus des autres directives émises par l'Église au Ghana auparavant, Mgr Kwofie a ordonné qu'il y ait un maximum de cinq choristes et deux servants d'autel, si nécessaire, à la messe.

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Au niveau national, les évêques, dans le cadre de leur forum commun de la Conférence des évêques catholiques du Ghana, ont souligné la nécessité d'adhérer à des mesures préventives dans un contexte d'assouplissement des restrictions COVID-19.

"Comme le Président de la République a assoupli certaines restrictions imposées aux rassemblements publics, nous, vos évêques, sommes conscients que la reprise des célébrations liturgiques peut comporter certains risques", ont déclaré les évêques dans leur message collectif du 4 juin.

"Néanmoins, l'Église au Ghana souhaite gérer ces risques avec prudence afin de créer un environnement qui minimisera l'impact négatif du virus sur la société", déclarent les évêques dans leur déclaration signée par le président de la GCBC, Mgr Philip Naameh. 

Ils notent : "Dans un esprit de charité et avec le souci du bien commun, nous exhortons les catholiques à ne pas prendre de risques inutiles avec leur santé ou à adopter des comportements qui mettent en danger la santé des autres".

Dans leur déclaration du 4 juin, les évêques du Ghana insistent sur le fait que les groupes vulnérables sont exemptés de l'obligation d'assister à la messe pendant la pandémie en cours jusqu'à ce que la dispense soit révoquée.

"Pour des raisons de sécurité personnelle, les personnes les plus vulnérables au virus, comme les personnes âgées et les malades, sont fortement encouragées à profiter de la dispense et à s'abstenir d'assister aux messes publiques", conseillent les évêques.

Selon les évêques, toute personne présentant des symptômes aigus, une fièvre ou une exposition récente à une personne infectée ne devrait pas assister à la messe et les prêtres devraient faire des visites pastorales occasionnelles à ceux qui ne peuvent pas assister à la messe.

"Les visites doivent être brèves et se limiter à offrir la Confession et la Sainte Communion tout en observant toutes les recommandations de sécurité", déclarent les évêques dans leur déclaration collective.

 

Correspondant ACI Afrique, Ghana