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Les évêques d'Angola veulent renforcer la foi des ministres « blessés » dans un nouveau plan pastoral

Les membres de la Conférence épiscopale d'Angola et de São Tomé e Príncipe (CEAST) ont lancé le Plan pastoral 2024-2027, en mettant l'accent sur les ministres ordonnés et les personnes engagées dans la vie consacrée qui, selon les évêques, portent des blessures.

Dans son discours prononcé lors de la cérémonie d'ouverture de l'Assemblée plénière des évêques à Luanda, Mgr José Manuel Imbamba, président de la CEAST, a observé que le ministère ordonné et la vie consacrée avaient été « parfois blessés par la fragilité humaine », et a appelé à un engagement renouvelé en faveur du service sacré.

« Malgré les défis, nous invitons l'Église et la société à encourager les ministres et les personnes consacrées à s'engager à nouveau à servir Dieu, l'Église et le monde avec dévouement et enthousiasme, en suivant les enseignements et l'exemple de Jésus-Christ », a déclaré Mgr Imbamba.

L'archevêque de l'archidiocèse catholique de Saurimo a dénoncé ce qu'il a décrit comme une banalisation de la vie sacrée, une habitude qui, selon lui, est souvent prise par des personnes au sein de l'Église.

« Nous regrettons la banalisation de la vie sacrée, et il n'est pas rare que nous en soyons nous-mêmes les protagonistes », a déclaré le président de la CEAST dans son allocution du mardi 24 septembre.

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Mgr Imbamba a annoncé que le nouveau plan pastoral de la CEAST se concentrera sur l'approfondissement de la foi et de l'engagement des ministres ordonnés et des personnes consacrées au cours des trois prochaines années.

La première année du triennat sera consacrée au thème « Choisis pour être avec Lui », afin d'inciter les personnes exerçant un ministère à revenir aux racines de leur vocation.

Mgr Imbamba a appelé le clergé et les religieux à renouer avec le Christ qui, selon lui, est la source de toutes les grâces, soulignant que ce retour est essentiel pour surmonter les tentations modernes telles que le matérialisme, la superstition, le tribalisme et l'indifférence. « C'est de lui que nous viendrons à bout des tentations du malin », a déclaré l'archevêque angolais de 59 ans.

Il a en outre encouragé une vie de disciple authentique, marquée par l'altruisme, la fraternité et la joie de la communion, fondée sur une prière constante.

Mgr Imbamba a également abordé le climat sociopolitique général en Angola et à São Tomé, décrivant la situation dans la région comme « sombre », marquée par des niveaux élevés d'anxiété, d'incertitude et de désillusion.

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Il a critiqué le discours politique qui ne parvient pas à promouvoir la réconciliation et l'unité, affirmant que « les projecteurs de la société appartiennent toujours au militant, et non au citoyen ».

Mgr Imbamba a exhorté les dirigeants politiques de la région desservie par le CEAST à s'engager dans un dialogue pour le bien commun.

L'archevêque a plaidé en faveur d'un « renouveau spirituel, culturel et politique » et a appelé tous les Angolais et les São Toméens à élever leur sens de la responsabilité civique et leur fierté nationale.