« L'objectif principal du programme est de réformer les systèmes de prise en charge des enfants, en mettant l'accent sur la réintégration des enfants dans les familles et les communautés, plutôt que de les placer dans des institutions », a déclaré M. Mgeni à ACI Afrique lors de l'entretien du mardi 24 septembre.
« La réforme de la prise en charge au Kenya concerne la situation des enfants vivant dans des institutions caritatives pour enfants ou des orphelinats », a-t-il déclaré, ajoutant que plus de 100 institutions de ce type existent au Kenya et sont soutenues par diverses organisations, y compris l'Église.
M. Mgeni a souligné que si les institutions fournissent des services essentiels aux enfants vulnérables, y compris aux orphelins, la prise en charge institutionnelle ne devrait s'appliquer qu'en cas de nécessité.
« Les enfants sont souvent privés des liens familiaux et communautaires qui sont essentiels à leur développement », a-t-il déclaré, ajoutant que l'objectif est de faire en sorte que les enfants vivent dans un cadre familial, que ce soit avec leurs parents ou avec des personnes qui s'occupent d'eux.
Le responsable de CRS a déclaré que depuis 2018, l'entité a travaillé aux côtés du gouvernement kényan pour renforcer les familles et faciliter la réintégration des enfants des ICI dans leurs foyers.
« Nous avons commencé par collaborer avec les gouvernements des comtés et le gouvernement central, influençant avec succès plusieurs politiques clés », a déclaré M. Mgeni à ACI Afrique en marge de l'événement que l'AMECEA a organisé en collaboration avec CRS et la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB).
Reconnaissant le fait que les enfants sont mieux élevés dans un environnement familial que dans une institution, le responsable de CRS a déclaré que l'entité humanitaire ne se concentre pas seulement sur la réunification des enfants avec leurs familles, mais aussi sur les causes profondes de la séparation.
Dans son discours inaugural du 24 septembre, Mgr Anthony Muheria, de l'archidiocèse catholique de Nyeri au Kenya, a cité l'éclatement des familles et la pauvreté parmi les circonstances qui obligent les enfants à trouver des moyens de s'en sortir
Mgr Muheria a noté que l'augmentation de la violence domestique pousse également les enfants à ce qu'il a décrit comme un « mode de survie ». Il a expliqué que ce mode de survie auquel sont contraints de nombreux enfants ne peut être pleinement compris que si l'on passe du temps dans les zones défavorisées, telles que les bidonvilles.