Accueilli par le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique, le pape a prié en silence devant la tombe du roi Baudouin dans la crypte avant de louer son témoignage en faveur de la protection de la vie.
Les commentaires du pape François sur les lois « meurtrières » et « criminelles » interviennent au milieu des discussions sur l'extension de la limite légale de l'avortement en Belgique, un pays qui possède également certaines des lois les plus libérales au monde en matière d'euthanasie.
Lorsque l'avortement a été légalisé pour la première fois en Belgique en 1990, le roi Baudouin a choisi d'abdiquer de ses fonctions de roi des Belges du 3 au 5 avril afin de ne pas signer la loi. Lorsque Baudouin est décédé à l'âge de 63 ans en 1993, il avait régné sans interruption pendant 42 ans, à l'exception de ces trois jours.
Dans les mois qui ont précédé l'adoption de la loi sur l'avortement, Baudouin et sa pieuse épouse, la reine Fabiola, se sont rendus en pèlerinage à la Sainte Maison de Lorette, en Italie, et ont demandé à la Vierge Marie le courage de lutter contre la loi sur l'avortement qui était alors en discussion, selon un article publié par le journal des évêques italiens Avvenire en 2019.
Lors de leur pèlerinage à Lorette à l'occasion de leur 30e anniversaire de mariage, le couple a renouvelé ses vœux de mariage dans les murs de la Sainte Maison.
Le roi Baudouin et son épouse ont souffert pendant des années d'infertilité. Fabiola a été enceinte cinq fois et a perdu tous ses enfants pendant la grossesse. C'est dans l'Eucharistie que le couple a trouvé sa force au milieu de cette croix. Selon le testament de l'aumônier de la Cour de Belgique, le couple assistait quotidiennement à la messe.
Lors d'un entretien avec les frères franciscains du sanctuaire marial de Lorette, Baudouin aurait expliqué qu'il ne pouvait pas être un père comme il l'aurait souhaité et qu'il ne pouvait pas signer une loi qui mettrait fin à la vie d'un enfant. Il a déclaré que lui et son épouse avaient remis leur destin entre les mains de la Vierge Marie, lui demandant courage et force dans cette épreuve.
Lors de la visite de Jean-Paul II en Belgique en 1995, le pape polonais avait également fait l'éloge du défunt roi Baudouin.
« Je pense au roi Baudouin, récemment décédé, que j'ai eu la chance de rencontrer à plusieurs reprises, non seulement lors de ma précédente visite en Belgique, mais aussi à Rome », a déclaré Jean-Paul II lors de l'audience générale du 7 juin 1995.
Il était un grand gardien des droits de la conscience humaine, prêt à défendre les commandements divins, en particulier le cinquième commandement : « Tu ne tueras pas », surtout en ce qui concerne la protection de la vie des enfants à naître.