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Au Nigeria, un archevêque exhorte les dirigeants élus à répondre aux difficultés « sans précédent » des citoyens

Le peuple de Dieu au Nigeria est confronté à des défis « sans précédent » depuis l'indépendance de la nation ouest-africaine en 1960, a déclaré l'Ordinaire du lieu de l'Archidiocèse catholique de Lagos.

Dans un communiqué de presse publié par le directeur des communications sociales de l'archidiocèse nigérian, le père Anthony Godonu, l'archevêque Alfred Adewale Marins exhorte les dirigeants élus de la nation la plus peuplée d'Afrique à relever les défis économiques auxquels sont confrontés les citoyens.

Les personnes élues à des postes de direction au Nigeria doivent « se réveiller à la réalité que les Nigérians traversent une situation économique difficile, sans précédent depuis l'indépendance du pays en 1960 », déclare Mgr Adewale dans le communiqué de presse du lundi 30 septembre que le père Godonu a partagé avec ACI Afrique avant l'anniversaire de la fête de l'indépendance du mardi 1er octobre.

L'archevêque catholique nigérian affirme que « le gouvernement, à tous les niveaux, doit aux citoyens la responsabilité de fournir un environnement propice à la prospérité de leurs entreprises et de sécuriser leurs vies et leurs biens afin qu'ils puissent se procurer les produits de première nécessité et fournir des soins de santé de qualité à leurs familles ».

Se penchant sur l'histoire du pays, l'archevêque Adewale note que les gouvernements qui se sont succédé depuis l'indépendance du pays en 1960 « n'ont pas réussi à mener la nation sur la voie d'un développement régulier et durable ».

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« Ainsi, nous n'avons pas encore une nation où aucun homme n'est opprimé, où même si la tribu et la langue diffèrent, les gens sont capables de se tenir dans une fraternité telle que l'amour, la paix et la justice règnent et que tous les citoyens peuvent s'épanouir », déplore l'archevêque Adewale.

Il ajoute : « Alors que nous célébrons les 64 ans de notre indépendance, on ne peut s'empêcher de se demander s'il y a vraiment de quoi se réjouir compte tenu des difficultés auxquelles les Nigérians sont confrontés aujourd'hui ».

L'Ordinaire du lieu de Lagos depuis août 2012 poursuit en décriant l'insécurité persistante, la criminalité rampante et la pauvreté généralisée exacerbées, selon lui, par les prix élevés de l'essence, l'inflation et les taxes pesantes, et qualifie ces défis de trahison des principes sur lesquels le Nigéria a été fondé.

Il appelle le président Bola Ahmed Tinubu à s'attaquer à « l'escalade du coût de la vie, qui s'est aggravée depuis la suppression des subventions pétrolières et le flottement du naira ».

« Le meilleur cadeau que le président puisse faire aux Nigérians à l'occasion de l'anniversaire de l'indépendance est de trouver des moyens de réduire le prix de l'essence et d'autres produits à la pompe », déclare l'archevêque catholique nigérian.

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Il exhorte les gouverneurs des États à « donner la priorité au bien-être des citoyens en réduisant le coût élevé de la gouvernance et en veillant à la bonne utilisation des ressources de l'État ».

Mgr Adewale prie pour le pays et encourage les Nigérians à « rester respectueux de la loi et à continuer à contribuer positivement au développement de la nation ».

Il exprime l'espoir que le Nigeria puisse encore réaliser son potentiel en tant que véritable « Géant de l'Afrique ».

L'archevêque catholique rappelle aux dirigeants du pays qu'ils ont la « responsabilité morale d'orienter le Nigeria vers un avenir plus brillant et plus prospère pour tous ses citoyens ».