Les spiritains d'afrique lance la phase II de leur « plan d'animation » pour la mission en la fête de leur fondateur

« Bagamoyo II, comme vous le savez, nous a demandé de faire quelque chose de nouveau. Et pour faire du neuf, il est essentiel de revenir aux sources, c'est-à-dire à l'exemple et aux écrits de nos fondateurs, Claude François Poullart des Places et François Marie Paul Libermann, afin de puiser de nouvelles énergies pour notre mission d'aujourd'hui », dit-il.

Le natif du Congo Brazzaville explique que le plan d'animation spiritain a trois objectifs. « Le premier est un renouveau spirituel de toute la Congrégation, tant au niveau personnel que communautaire. Le deuxième objectif est la redécouverte de nos racines spirituelles. Et le troisième objectif est la promotion des causes de nos fondateurs », dit-il.

Le père Mayama poursuit : « Au cours des deux prochaines années, le Conseil général vous proposera une variété de ressources et d'outils pour nous aider dans ce voyage de renouveau ».

« Que l'Esprit Saint, en cette fête de Claude Poullart des Places, nous aide à marcher ensemble avec courage et enthousiasme sur le chemin de ce renouveau », ajoute-t-il en invoquant la devise des Spiritains : “Cor unum et anima una” (un seul cœur et un seul esprit).

Le Supérieur général des Spiritains a également expliqué la deuxième phase de la mission d'animation des Spiritains, la « Spiritualité Spiritaine pour la Mission », dans une déclaration de deux pages partagée avec les Spiritains et la LSA.

Dans cette déclaration, le Supérieur Général Spiritain basé à Rome explique le troisième objectif du Plan d'Animation entrant dans la deuxième phase.

« Si nos fondateurs ont pu mener à bien leurs activités et leurs projets, c'est grâce à leur vie spirituelle, mettant Dieu au cœur de leurs activités et de leurs œuvres », déclare le père Mayama.

Le Conseil général des Spiritains, dit-il, « fournira une variété de ressources/outils pour nous aider dans ce processus de renouveau » au cours des deux prochaines années.

Ces ressources comprendront des neuvaines axées sur Poullart des Places et Libermann et « leur héritage spirituel », des messages hebdomadaires et « une Lectio Divina mensuelle axée sur les Spiritains », entre autres.

« Nous encourageons toutes les circonscriptions à planifier au moins une des retraites annuelles de ces deux prochaines années sur un thème spiritain », dit le Père Mayama, et il ajoute : “Nous enverrons une liste de ressources et de directeurs de retraite spiritains potentiels que vous pouvez envisager de demander pour diriger votre réflexion et votre renouveau”.

Il recommande de rappeler et de célébrer « les débuts de la mission spiritaine dans votre région en organisant des pèlerinages dans des lieux historiques de votre région et en racontant l'histoire pour que tout le monde puisse la célébrer » comme un moyen de « retrouver et de célébrer nos racines spiritaines ».

« Pour que notre voyage collectif de renouveau soit vraiment efficace, il est important que notre partage et notre réflexion dépassent le niveau des idées et qu'ils trouvent une expression concrète dans nos vies et dans notre ministère », déclare le Supérieur général des Spiritains dans sa déclaration publiée avant le lancement du 2 octobre.

Il implore : « Que notre célébration de la fête de Claude François Poullart des Places, dont la vie a été tellement façonnée et inspirée par l'Esprit du Seigneur, nous aide à cheminer ensemble de manière synodale dans cette deuxième étape de notre Plan d'Animation avec enthousiasme et engagement ».

« Alors que nous marchons ensemble sur ce chemin de renouveau et de réengagement, invoquons l'intercession de Marie, afin qu'elle nous aide à nous laisser surprendre par l'Esprit Saint sans opposer de résistance, pour qu'il puisse faire quelque chose de nouveau en chacun de nous », a encore imploré le père Mayama.

Poullart des Places, originaire de France, qui a abandonné la pratique du droit pour étudier la prêtrise, a fondé une communauté pour les jeunes hommes désireux de devenir prêtres en 1703. Il a dédié la communauté à l'Esprit Saint et l'a appelée Congrégation du Saint-Esprit.

Quelque 150 ans plus tard, Libermann, un juif converti, a fondé une autre famille religieuse, également en France, portant le nom de Congrégation du Cœur Immaculé de Marie.

Les deux congrégations ont fusionné, d'où le nom officiel des Spiritains : « Congrégation du Saint-Esprit sous la protection du Cœur Immaculé de Marie ».

Au fil des ans, la Congrégation, qui célèbre sa fête annuelle le dimanche de la Pentecôte, a eu 25 supérieurs généraux, dont le père Mayama, le seul Africain de la liste.

Dans son message de Pentecôte 2024, le père Mayama a partagé les dernières statistiques de la Congrégation, affirmant qu'elles illustrent un « changement démographique significatif » de l'hémisphère nord, dont il se souvient que le chapitre général de 1998 à Maynooth, en Irlande, « l'avait déjà reconnu ».

Présents sur tous les continents, les Spiritains étaient au nombre de 2 714 au 30 avril 2024. Parmi eux, 532 Spiritains, issus de 62 circonscriptions, poursuivaient leur formation initiale.

Pour 10 Spiritains, sept « viennent de 25 circonscriptions d'Afrique », soit 1 906 membres (70,23%), a déclaré le Père Mayama dans son message de Pentecôte 2024, ajoutant que l'Europe, qui compte 12 circonscriptions, comptait 536 Spiritains, soit 19,75% des Spiritains du monde entier.

Pour 10 Spiritains en formation initiale, neuf sont originaires d'Afrique, a précisé le Supérieur général.

« Ce qui est peut-être plus frappant, c'est le fait que sur les 532 scolastiques profès, 480 viennent d'Afrique (90,23%) ; 1 d'Europe (0,19%), 10 de l'Océan Indien (1,88%) ; 1 d'Amérique du Nord (0,38%) ; 9 d'Amérique du Sud (1,69%) ; 8 des Caraïbes (1,50%) ; 22 d'Asie (4,14%) « et aucun d'Océanie, a déclaré le P. Mayama dans son message de Pentecôte 2024.

« Une nouvelle phase de la mission spiritaine a commencé. Environ 235 confrères, travaillant dans l'hémisphère nord, viennent d'Afrique, d'Asie, de l'océan Indien, des Caraïbes et d'Amérique du Sud », a-t-il ajouté, précisant que “nous accueillons cette nouveauté, qui est un don de Dieu, avec foi et espérance”.

Le rédacteur en chef d'ACI Afrique, le père Don Bosco Onyalla, est membre des Spiritains.