Le lundi 30 septembre, les autorités ont arrêté 35 personnes dans le cadre de l'assassinat du coordinateur de Radio Maria Goma. Parmi les personnes arrêtées figurent les meurtriers présumés, ainsi que plusieurs fumeurs de chanvre et d'autres consommateurs de drogue. Les militaires ont également confisqué 20 sacs de chanvre, selon des rapports locaux.
Les suspects ont été présentés au maire de Goma le même jour.
« Monsieur le Maire, nous vous présentons les résultats de l'enquête menée par le service de renseignement de la 34ème région militaire immédiatement après l'assassinat du journaliste de Radio Maria. Nos forces ont identifié les auteurs, principal et complice, qui se présentent devant vous », a déclaré le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaiko, porte-parole des Forces armées de la RDC (FARDC) au Nord-Kivu.
L'un des suspects a avoué à la presse qu'il avait été payé 5 dollars pour commettre l'assassinat du journaliste.
Dans son homélie du 1er octobre, Mgr Ngumbi a demandé aux autorités locales de faire la lumière sur cette affaire, invitant les fidèles à ne pas nourrir de sentiments de haine.
« Nous devons prier pour la conversion des assassins. Nous ne devons pas nourrir de sentiments de haine à leur égard. La haine ne doit jamais gagner nos cœurs. Ni aucun sentiment de vengeance », a déclaré ce membre des Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs), né au Burundi.
Il a ajouté : « Nous ne pouvons que prier pour leur conversion, pour qu'ils apprennent à être des hommes responsables, engagés dans la construction d'un monde de Paix, de Justice et de Fraternité ».
Dans son éloge funèbre au cours de la célébration eucharistique, le rédacteur en chef de Radio Maria Goma, le père Adeodatus Muhigi, a déclaré : « Il est douloureux et inacceptable de perdre un agent dynamique, soucieux et plein d'initiatives pour le développement de notre radio et le bien-être de ses collègues et volontaires. »
« Nous appelons les autorités politiques et militaires à prendre leurs responsabilités et à assurer la sécurité de la population. Sinon, nous risquons de mourir comme des animaux que l'on mène à l'abattoir », a ajouté le père Muhigi.
Pour sa dignité et le repos éternel que nous lui souhaitons sincèrement, nous faisons tout notre possible pour que son nom ne soit associé à aucune forme d'exploitation politique », a-t-il poursuivi.