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Les évêques catholiques du Mozambique appellent à la transparence et à l'équité à l'approche des élections générales

À six jours des élections générales prévues le 9 octobre au Mozambique, les membres de la Conférence épiscopale du Mozambique (CEM) ont appelé à la transparence, à l'impartialité et à l'intégrité de l'exercice.

Plus de 17 millions d'électeurs inscrits doivent choisir le nouveau chef de l'État et 250 membres du parlement lors du scrutin du 9 octobre.

Le président sortant, Filipe Jacinto Nyusi, qui dirige le Front de libération du Mozambique (Frelimo), parti qui gouverne le Mozambique depuis son indépendance du Portugal en 1975, est à la tête du pays depuis janvier 2015.

Dans une lettre pastorale publiée mardi 1er octobre, les membres de la CEM exhortent toutes les parties concernées à veiller à ce que les élections soient équitables et reflètent la volonté du peuple.

« Le principe d'impartialité est essentiel pour garantir que tous les citoyens soient inclus de manière équitable dans le processus », affirment les évêques catholiques.

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Ils ajoutent : « Nous appelons tous les acteurs à maintenir la neutralité et l'intégrité, contribuant ainsi à la transparence des élections.

Ils soulignent également l'importance de restaurer la confiance des électeurs dans le système électoral, exhortant les autorités électorales à éviter la manipulation et la désinformation.

Les membres de la CEM ont souligné que la crédibilité des élections dépend de la transparence et de l'indépendance de toutes les décisions prises par les organes électoraux.

« Les organes électoraux doivent prendre au sérieux la volonté du peuple, en veillant à ce que les résultats reflètent réellement les choix des électeurs. C'est essentiel pour favoriser un Mozambique plus démocratique », affirment les dirigeants de l'Église catholique.

Ils appellent les partis politiques à se concentrer sur la présentation de programmes réalistes qui répondent aux besoins de la nation et à respecter les décisions prises par les électeurs.

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Les évêques catholiques rappellent également aux candidats que gouverner est un « service au peuple, et non un moyen d'obtenir des gains personnels ou de parti ».

S'adressant aux membres de la société civile, les membres de la CEM encouragent la poursuite des efforts pour éduquer les électeurs sur l'importance de participer au processus électoral.

Ils appellent également les observateurs électoraux à être « sincères et objectifs dans leurs rapports, et les médias à donner la priorité à la transparence et à l'impartialité ».

Se penchant sur l'histoire électorale du Mozambique depuis l'introduction du système démocratique multipartite en 1994, les évêques catholiques reconnaissent les progrès accomplis mais expriment leur inquiétude quant aux conflits électoraux récurrents.

Ils exhortent tous les citoyens à « travailler ensemble pour construire une culture de transparence, de respect de l'opposition et d'adhésion aux principes démocratiques ».

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Les membres de la CEM appellent à une « participation massive et responsable des électeurs », exhortant l'électorat à « rester informé et à s'engager pleinement dans le processus, de l'inscription au vote et au décompte final ».

Ils expriment l'espoir d'un « avenir pacifique et démocratique où tous les Mozambicains pourront s'épanouir ».

Les membres de la CEM exhortent également la nation à s'unir pour construire un pays où « chacun a la possibilité de vivre et de s'épanouir selon le plan de Dieu, qui appelle à la vie en abondance pour tous ».

João Vissesse