"S'il y a une pénurie de prêtres, l'Ordinaire du lieu peut autoriser les prêtres à célébrer deux fois par jour pour une juste cause, ou si la nécessité pastorale l'exige, même trois fois les dimanches et jours saints d'obligation", a déclaré Mgr Osei-Bonsu en référence aux règlements de l'Église catholique.
Il a ajouté : "A la lumière de la pandémie du COVID-19 avec sa limitation à 100 personnes par Messe, l'évêque peut accorder la permission de célébrer trois Messes le dimanche ou les jours saints d'obligation".
D'autres options, a-t-il dit, pourraient inclure la célébration d'une messe la veille, c’est à dire le samedi soir.
"Une messe de la veille du dimanche est organisée le samedi, mais elle est identique à la messe du dimanche. Pour un prêtre, le nombre maximum de Messes qu'il peut célébrer avec la Messe de la veille sera donc de quatre ; une le samedi soir et trois le dimanche", a expliqué l'évêque ghanéen.
"Mais combien de paroisses ont le luxe d'avoir trois prêtres ? Et si une paroisse compte 2 000 personnes et non 1 000", a posé l'évêque, qui a expliqué : "Il n'est peut-être pas possible d'accueillir tous les membres d'une paroisse en termes de participation à la messe avec la limitation à 100 personnes par messe".
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Pour respecter les règles gouvernementales concernant la messe publique, l'évêque a exhorté les responsables de la paroisse à faire preuve de créativité.
"Nous devons nous rendre compte que nous ne vivons pas en temps normal et que nous devons donc chercher d'autres moyens de répondre aux besoins spirituels de notre peuple", a-t-il déclaré, ajoutant : "Nous pourrions, par exemple, envisager des messes en ligne pour ceux qui ne peuvent pas assister à la messe".
Notant le défi que représente l'accessibilité à Internet dans certains foyers, Mgr Osei-Bonsu a exhorté ceux qui ne peuvent pas assister à la messe à la fois physiquement et en ligne à dire leurs prières chez eux.
"Si nous ne pouvons pas assister à la messe physiquement ou en ligne, nous pouvons toujours dire nos prières à la maison. Nous devrions pouvoir supporter quelques désagréments en ces temps inhabituels pendant un certain temps. Nous devrions également nous rappeler que dans l'Église primitive, les chrétiens n'avaient pas toujours le luxe d'une messe quotidienne", a-t-il déclaré.
Entre-temps, des rapports indiquent qu'un appel lancé par la Conférence des évêques catholiques du Ghana (GCBC) en mars pour soutenir les membres vulnérables de la société dans la lutte contre la pandémie de COVID-19 a continué de recevoir des réponses positives.
En recevant un don de la Société de Saint-Vincent de Paul le samedi 6 juin, Mgr Alfred Agyenta, évêque du diocèse de Navrongo-Bolgatanga au Ghana, a déclaré que le soutien à l'appel des évêques provenait de la population locale ainsi que de l'extérieur du pays.
"L'Eglise a reçu une réponse positive au sein des diocèses et à l'extérieur du pays, pour atteindre les pauvres ; ce dont nous sommes témoins, c'est de la façon dont l'Eglise en elle-même peut se mobiliser", a déclaré Mgr Agyenta alors qu'il recevait un don de vêtements et de nourriture d'une valeur de 20 000,00 GHC (4 000,00 $ US).
La Société de Saint-Vincent de Paul du diocèse de Navrongo-Bolgatanga, située dans la région de l'Upper East, est une organisation bénévole de laïcs dont l'objectif principal est de soutenir les pauvres et les personnes vulnérables par le biais d'activités caritatives.
Le geste de la Société répondait à un appel de Mgr Agyenta pour soutenir les pauvres, les nécessiteux et les personnes vulnérables dans sa juridiction.