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Le Directeur de Caritas en Sierra Leone dénonce les images et les récits de guerres incessantes dans le monde

Le Directeur exécutif de Caritas Freetown en Sierra Leone a écrit aux dirigeants mondiaux, y compris aux Nations Unies, pour demander une intervention urgente dans les conflits violents en cours dans diverses parties du monde, en particulier en Afrique.

Dans la lettre communiquée à ACI Afrique le 4 octobre, le père Peter Konteh affirme que les images et les récits provenant des différents pays en guerre sont « obsédants » et que les conflits dans ces régions laissent des séquelles à long terme sur les générations futures.

Soulignant la guerre civile au Soudan, les violences entre l'Ukraine et la Russie, les conflits entre la Palestine et Israël, la guerre civile au Myanmar et la violence des gangs en Haïti, le père Konteh déclare : « Chacun de ces conflits fait payer un lourd tribut à des vies innocentes, les enfants et les familles étant les plus touchés par la violence ».

« Les images et les récits provenant de ces régions sont obsédants, illustrant non seulement la dévastation immédiate, mais aussi les impacts à long terme sur les générations futures », poursuit-il, avant d'ajouter : »Alors que nous plaidons pour la paix, nous devons également faire face aux dures réalités qui accompagnent ces conflits.

La Sierra Leone connaît la dévastation qui résulte généralement d'une guerre. Aujourd'hui, la majorité des activités de Caritas Freetown sont conçues pour réparer les dégâts causés dans ce pays d'Afrique de l'Ouest par la guerre civile qui a duré 11 ans et qui s'est terminée en 2002. Ces activités comprennent l'aide aux habitants des bidonvilles qui ont été déplacés par la guerre et le maintien des moyens de subsistance des amputés qui ont été mutilés pendant le conflit.

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Soulignant la nécessité pour les chefs religieux et les organisations de la société civile (OSC) de s'exprimer et pour les gardiens de la paix d'agir, le membre du clergé de l'archidiocèse de Freetown déclare : « Face à la poursuite et à l'escalade des conflits dans le monde, nous nous trouvons à un moment critique où notre plaidoyer en faveur de la paix doit résonner plus fort que jamais ».

Il ajoute que les guerres et la violence qui sévissent dans le monde « nous rappellent le besoin urgent de dialogue et de résolution ».

Selon le prêtre catholique primé, la guerre entre l'Ukraine et la Russie « nous a montré la fragilité de la stabilité en Europe » et le besoin urgent de solutions diplomatiques qui donnent la priorité à la vie humaine plutôt qu'aux ambitions territoriales.

Les conflits actuels entre la Palestine et Israël, quant à eux, « mettent en lumière les questions profondément enracinées d'identité, de droits et de justice qui nécessitent une compréhension et une action empathiques », explique le père Konteh.

« Au Soudan et au Myanmar, les guerres civiles ont déchiré des communautés, entraînant d'immenses souffrances et des déplacements. Pendant ce temps, la violence des gangs en Haïti continue de saper le tissu même de la société, laissant de nombreuses personnes dans la peur et l'incertitude », ajoute-t-il.

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Le prêtre catholique sierra-léonais exhorte les dirigeants mondiaux à s'unir en tant que « gardiens de la paix et de la justice » et à plaider pour « un monde où le dialogue triomphe de l'agression, où la compassion l'emporte sur le mépris ».

« Il est de notre responsabilité collective de rechercher des solutions qui s'attaquent aux causes sous-jacentes des conflits et de construire des ponts de compréhension entre nos communautés », déclare-t-il.

Dans sa lettre, le père Konteh appelle les dirigeants, dans leurs diverses fonctions, à user de leur influence pour promouvoir des initiatives qui favorisent la réconciliation et la guérison.

« Écoutons les voix de ceux qui sont touchés par ces conflits et amplifions leurs appels à la paix. Ensemble, nous pouvons cultiver une culture de l'empathie et de la coopération qui transcende les frontières et les idéologies », a-t-il déclaré, ajoutant : “Aujourd'hui, plus que jamais, nous devons rester fermes dans notre engagement en faveur de la paix”.

« Le temps de l'action est venu », réitère le Directeur exécutif de Caritas, qui ajoute : »Travaillons ensemble pour forger un avenir où les conflits sont résolus par la compréhension et le dialogue, et où chaque individu peut vivre dans la sécurité et la dignité. »

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Agnes Aineah