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L'humanité au Moyen-Orient « risque de sombrer dans la barbarie primitive » : Un cardinal sud-africain appelle à la paix

Le cardinal Stephen Brislin de l'archidiocèse catholique sud-africain du Cap a exprimé son inquiétude au sujet de la guerre entre Israël et le Hamas qui dure depuis un an au Moyen-Orient, notant que le conflit violent en cours qui a commencé le 7 octobre 2023 menace de plonger l'humanité dans une « barbarie primitive ».

Dans une déclaration transmise à ACI Afrique le lundi 7 octobre, jour de la commémoration de Notre-Dame du Rosaire, le cardinal Brislin déplore que les efforts visant à rétablir la paix dans la région n'aient pas abouti et que la violence ait des répercussions mondiales considérables.

« La situation est extrêmement grave. Malgré les efforts de nombreuses personnes bonnes et engagées qui luttent pour la paix, l'humanité risque de sombrer dans une barbarie primitive en oubliant les leçons tirées du sang versé lors des guerres précédentes et les progrès réalisés par la suite dans la défense des droits de l'homme », déclare-t-il.

Le cardinal sud-africain, qui a appelé à prier pour la paix en Terre sainte, ajoute : « La guerre est futile et n'apportera pas la paix ; c'est une honte pour l'humanité tout entière ».

Le 7 octobre dernier, des militants du Hamas ont lancé des roquettes sur Israël, tuant 1 200 personnes et en exilant environ 250, selon Reuters.

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Dans sa déclaration, le cardinal Brislin rappelle la perte tragique de vies humaines et l'enlèvement d'otages lors de l'attaque du 7 octobre 2023 et appelle au respect de la dignité humaine.

« Nous tenons pour sacrée la dignité de toute vie humaine », déclare-t-il, ajoutant que ce principe a guidé la condamnation des attaques initiales du Hamas et des frappes de représailles d'Israël.

Il se réfère au « nombre stupéfiant de morts » et aux destructions à Gaza, en Cisjordanie et au Liban comme preuve d'une réponse disproportionnée, qualifiant la situation de « honte pour l'humanité tout entière ».

L'Ordinaire local du Cap, qui faisait partie des trois Africains nommés Cardinaux le 9 juillet et créés Cardinaux lors du Consistoire du 30 septembre 2023, souligne la responsabilité morale des nations et des organismes internationaux dans la prévention de l'escalade de la violence au Moyen-Orient et exprime son inquiétude quant à la capacité nucléaire d'Israël.

Il critique également l'application inégale du droit international et l'incapacité des Nations unies à négocier un accord de cessez-le-feu et de paix, et s'alarme des conséquences plus larges de la poursuite des conflits violents.

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« L'utilisation de la famine comme arme de guerre doit être condamnée avec la plus grande fermeté », déplore le cardinal Brislin, qui ajoute que l'implication de l'Iran et la menace d'un conflit régional plus large appellent des interventions urgentes en faveur d'un cessez-le-feu et de la paix.

Il souligne la futilité des conflits violents en déclarant : « La guerre est futile et n'apportera pas la paix ».

Le cardinal sud-africain exhorte « toutes les communautés paroissiales, ainsi que tous les catholiques dans leurs familles et individuellement, à prier avec ferveur pour la paix et à utiliser tous les moyens pacifiques pour affirmer notre engagement à protéger et à renforcer la dignité humaine ».

Il appelle le peuple de Dieu à prier le Saint Rosaire, en se tournant vers la Bienheureuse Vierge Marie, Reine de la paix, pour qu'elle intercède au cours de ce mois d'octobre.

L'Église catholique a consacré le mois d'octobre au saint rosaire, une dévotion populaire pendant le mois qui commence par la fête de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus le 1er octobre, se poursuit par la fête de Notre-Dame du Rosaire le 7 octobre et par la Journée mondiale des missions (JMM) célébrée l'avant-dernier dimanche d'octobre.

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Silas Isenjia