Dans le reportage d'Agenzia Fides du lundi 7 octobre, le Père Maccalli se souvient de son enlèvement en disant : « Le fil de ma présence au Niger (de 11 années ininterrompues) a été rompu le 17 septembre 2018 avec l'enlèvement. Exactement six ans plus tard, je suis enfin revenu au Niger. »
Le père Maccalli s'est rendu à Niamey, la capitale du Niger, pour l'ordination de trois prêtres de la paroisse de Bomoanga, d'où il a été enlevé.
Le membre de la SMA se souvient avoir retenu ses larmes « avec difficulté » à son arrivée à Niamey, et ajoute : « J'ai d'abord été accueilli par les lumières de la capitale, que je voyais depuis le hublot de l'avion à l'atterrissage. Elles m'ont chuchoté un accueil timide qui m'a profondément ému ».
Ses confrères, qui l'appelaient par son petit nom, l'ont accueilli en disant : « Bienvenue chez toi, Gigi. Tu n'as jamais été absent. Merci d'avoir contribué à maintenir le lien entre le ciel et la terre, comme les branches qui défient le vent et la tempête. Et merci pour le silence que tu as partagé avec nous ».
Le prêtre catholique italien raconte les moments inoubliables qu'il a vécus avec les habitants de Bomoanga et des environs, venus nombreux pour l'ordination des nouveaux prêtres de la paroisse de Bomoanga.
Le père Maccalli se souvient de la « rencontre tant attendue et espérée » qui, selon lui, a été « immortalisée par des plaisirs tels que des embrassades et des selfies avec les gens ».
« Lors de la messe d'ordination du samedi soir 21 septembre, j'ai été impliqué dans la danse par les prêtres nouvellement ordonnés eux-mêmes, qui voulaient me remercier pour ma présence et surtout pour les années passées à les accompagner sur le chemin de la jeunesse », raconte le missionnaire.
Se référant au proverbe africain « Au bout de la vieille corde, on attache la nouvelle », le P. Maccalli aurait déclaré : « Mon retour en terre nigérienne, le jour anniversaire de mon enlèvement, a été un symbole et un signe de continuité ».
Dans le reportage d'Agenzia Fides, le Père Maccalli s'émerveille de la croissance des vocations de l'église de Bomoanga, qu'il a inaugurée en 2017, environ un an avant son enlèvement.
« Lors de l'inauguration de la nouvelle église de Bomoanga, j'avais prophétisé que le jour où je verrais un jeune de Bomoanga célébrer à l'autel, je dirais (comme le vieux Siméon dans le temple) : Laisse maintenant ton serviteur partir en paix, Seigneur », dit-il.