Les évêques du Burundi appellent les citoyens à honorer la mémoire du défunt président pour avoir "donné la priorité à Dieu".

"Nous savons qu'il n'y a personne d'autre qui puisse les consoler correctement, sauf le Seigneur Dieu. C'est pourquoi nous le prions afin que dans sa miséricorde, il puisse accomplir cela sans que personne ne s'oppose à sa volonté", déclarent les évêques dans leur déclaration signée par le président du CECAB, Mgr Joachim Ntahondereye.

Ils ajoutent : "Nous avons l'honneur d'exprimer notre communion avec la souffrance et la tristesse des Burundais et des amis du Burundi suite au décès inattendu de S.E. Pierre Nkurunziza, Président de la République du Burundi".

Les évêques reconnaissent avec gratitude le défunt président Nkurunziza "pour les nombreuses bonnes choses qu'il a accomplies pour le Burundi tout au long de son travail en tant que président de la République" et expriment leur engagement à prier "pour lui afin que Dieu lui donne la juste récompense pour tout le bien qu'il a accompli, lui accordant le bonheur éternel dans son Royaume".

Fils d'un Hutu catholique lié à la famille royale, le défunt président Nkurunziza est arrivé au pouvoir en 2005 après avoir reçu le soutien des parlementaires burundais.

Il a été réélu en 2010 et en 2015, où il a remporté un troisième mandat controversé malgré les protestations de l'opposition et la condamnation internationale.

Le défunt président devait céder la direction du pays en août à son allié politique Evariste Ndayishimiye qui a remporté les élections générales du 20 mai que les évêques catholiques du pays ont dénoncées en alléguant "de nombreuses irrégularités" et que le parti d'opposition a contesté devant la Cour constitutionnelle.

Conformément à la constitution du pays, le président de l'Assemblée nationale, Pascal Nyabenda, doit diriger la nation est-africaine jusqu'en août, date à laquelle il devrait passer la main au président élu, Evariste Ndayishimiye.

Une période de deuil national de sept jours a été déclarée dans le pays à partir du mardi 8 juin et les drapeaux seront en berne pendant toute la période.

Dans leur message collectif, les évêques catholiques implorent la miséricorde de Dieu pour le défunt président en disant : "Que Dieu tout-puissant lui accorde un repos éternel plein de paix et de bonheur, et qu'il nous garde dans la tranquillité en ce moment de souffrance causée par sa mort, aujourd'hui et dans les jours à venir".