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La synodalité « un impératif pastoral » : Les évêques catholiques du Congo Brazzaville

Les évêques catholiques de la République du Congo (Congo Brazzaville) ont déclaré que la synodalité était un « impératif pastoral » en réponse aux nombreuses crises auxquelles l'Église et la société sont confrontées.

Dans la déclaration publiée jeudi 17 octobre à l'issue de leur 51e Assemblée plénière, les membres de la Conférence épiscopale du Congo-Brazzaville (CEC) appellent à l'unité, à la collaboration et à la responsabilité partagée pour faire face aux défis des temps modernes.

« Dans le sillage des nombreuses crises auxquelles l'Église et la société sont confrontées, la synodalité apparaît comme un impératif pastoral tant au niveau de l'Église universelle qu'au niveau de notre Église locale », ont déclaré les membres de la CEC dans le communiqué qu'ils ont publié à l'issue de leur Assemblée plénière du 8 au 16 octobre, à laquelle ils ont participé : « L'Église famille de Dieu qu'est le Congo : synodalité, communion, participation et mission ».

Pour l'Église catholique au Congo, les évêques affirment qu'il est « urgent de renforcer l'unité et de donner la priorité au processus synodal pour la relance de la mission d'évangélisation en terre congolaise ».

« Notre Église locale doit devenir davantage un exemple de synodalité pour les autres Églises, par notre témoignage de vie chrétienne, notre engagement et notre capacité à vivre en communion et en fraternité, à l'instar de la première communauté chrétienne », affirment les membres de la CEC.

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Ils ajoutent : « Le chemin de la synodalité est un chemin qui combat les divisions et les barrières et qui construit des ponts. Nous sommes tous appelés à collaborer, à coopérer et à travailler ensemble. Que chacun d'entre nous se sente protagoniste de la construction du corps du Christ qu'est l'Église ».

Les responsables de l'Église catholique ajoutent : « La notion de synodalité implique la sincérité, l'honnêteté et la droiture, car marcher ensemble doit se faire dans la confiance. »

« Il faut lutter contre les antivaleurs qui gangrènent notre Église et notre société. En ce sens, la lutte contre les antivaleurs reste d'actualité. La corruption bat son plein à tous les niveaux et la culture de la facilité a pris le pas sur l'effort et le sacrifice », affirment les évêques catholiques.

Ils poursuivent : « Le processus synodal nous interpelle et nous invite à revoir notre manière d'être et de travailler ensemble : non pas les uns contre les autres, chacun dans son diocèse comme il l'entend, ou les évêques d'un côté et les prêtres de l'autre, ou les dirigeants contre les membres ordinaires, mais tous ensemble, les uns avec les autres, en s'écoutant avec patience et humilité, en mettant en commun nos forces. »

Les membres de la KEK ajoutent : « L'Église a aujourd'hui besoin de pasteurs formés à la synodalité, qui exercent un nouveau style de “leadership”, un leadership de service et non de pouvoir, une nouvelle manière d'exercer l'autorité. »

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Ils appellent à « une conversion continue, qui exige un changement de comportement, car le processus synodal implique une conversion personnelle et communautaire, le renoncement à l'ego en faveur du “Nous”, de la communion par opposition au travail solitaire ».

Les évêques catholiques soulignent également la nécessité de « grandir en spiritualité, de se débarrasser de tout esprit mondain (rivalités, compétitions, complexes, etc.), afin de vivre vraiment comme des enfants de Dieu. Dans le cheminement synodal, la spiritualité doit être au premier plan de nos efforts de conversion ».

Les membres de la CEC soulignent en outre l'importance de l'engagement familial : « La famille a un rôle majeur à jouer dans ce cheminement vers la synodalité, car elle est l' »Église domestique », la “cellule de base de la société et de l'Église”.

« Les parents doivent éduquer leurs enfants aux valeurs de la vie, leur apprendre à travailler ensemble et à participer aux initiatives communautaires », ajoutent-ils.

Ils appellent à lutter contre toutes les « anti-valeurs qui s'opposent à la communion ». C'est pourquoi la synodalité exige l'adoption d'un nouveau style de vie fondé sur l'amour, la joie, la paix, la patience, la gentillesse, la bonté, la fidélité, la douceur et la maîtrise de soi ».

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