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Le préfet du dicastère pour les évêques souhaite que le « peuple de Dieu » participe à la sélection des évêques

Le cardinal Robert Prevost s'adresse aux médias lors d'une réunion d'information du Synode sur la synodalité, le 23 octobre 2024, au Vatican. Le cardinal Robert Prevost s'adresse aux médias lors d'une réunion d'information du Synode sur la synodalité, le 23 octobre 2024, au Vatican.

Le cardinal Robert Francis Prevost, préfet du Dicastère pour les évêques, a cité mercredi quelques-uns des « dons » que doivent posséder les candidats à l'épiscopat, une décision réservée au Saint-Père mais dont le processus de sélection impliquera de plus en plus la participation du « peuple de Dieu ».

Au début de son intervention du 23 octobre devant les journalistes à Rome, lors de la réunion quotidienne du Synode sur la synodalité, le cardinal a déclaré que la question du processus de sélection des évêques dans chaque conférence épiscopale et la manière dont il est mené à bien a été l'un des sujets discutés au cours du synode.

« La question est de savoir comment ce processus de recherche de candidats peut être rendu plus synodal et inclure la plus grande participation non seulement des évêques mais aussi des prêtres, des religieux et des laïcs ». a déclaré M. Prevost.

L'une des fonctions les plus importantes des nonces apostoliques est de participer à ce processus de sélection. Les « ambassadeurs » du Vatican jouent un rôle crucial dans la sélection des candidats.

Cette nouvelle approche orientée vers un style « synodal » exige, selon le cardinal, que le nonce « connaisse bien les gens » lors des visites pastorales et qu'il ne se contente pas d'être « reçu par le curé » et de participer aux cérémonies.

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Il faut aussi « entrer en contact avec les groupes paroissiaux » pour écouter leurs problèmes et réfléchir aux moyens de renforcer l'Église.

Les critères de sélection d'un évêque
Interrogé sur les « critères » nécessaires à la sélection des évêques, M. Prévost a souligné à la fois leur caractère universel et, en même temps, leur spécificité en raison des domaines particuliers dans lesquels ils s'exercent.

« Nous demandons aux nonces de rédiger des rapports qui seront ensuite envoyés au dicastère et présentés au Saint-Père, et qui comprennent une série d'aspects sur le candidat.

Parmi ces exigences, le prélat a mentionné la « valeur » du candidat, en plus de l'étude visant à déterminer s'il a eu « de graves problèmes dont personne ne sait rien », certains problèmes de santé, « ou s'il y a d'autres aspects » dans son passé « qui feraient qu'il ne serait pas un bon candidat ».

« Mais nous regardons aussi les diocèses spécifiques et leurs besoins. C'est pourquoi le nonce apostolique est chargé de faire des rapports non seulement sur les évêques, mais aussi sur les prêtres, les laïcs et les religieux. Il faut savoir comment est le diocèse, quels sont ses besoins et de quel évêque il a besoin », a-t-il ajouté.

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Le cardinal a souligné que cette proximité avec le peuple de Dieu devrait exister tant que le nonce apostolique « fait son travail correctement », c'est-à-dire en étudiant la situation locale, en parlant avec les gens et en cherchant des moyens de trouver le meilleur candidat.

Il a noté que le pape François a parlé à plusieurs reprises de ces critères, soulignant « l'odeur de brebis » que les évêques doivent avoir pour avoir marché aux côtés du peuple de Dieu et même « souffert avec lui ».

En outre, il a souligné qu'un candidat doit également avoir le don du leadership, parfois même dans des « communautés qui ont beaucoup de bons prêtres », mais sans un bon leader, « elles ne vont nulle part ».

Des bergers qui marchent avec le peuple de Dieu
Mgr Prevost a évoqué les devoirs pastoraux des évêques, qui ne sont pas « des administrateurs d'entreprise qui se consacrent uniquement aux organisations et aux questions structurelles et cérémonielles ».

« Ils doivent être des bergers qui marchent joyeusement avec le peuple de Dieu », a-t-il déclaré.

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Le préfet du Dicastère pour les évêques, qui est responsable de tout ce qui concerne la constitution et le fonctionnement des Églises particulières et l'exercice de la fonction épiscopale dans l'Église, a souligné que les prélats sont également appelés à être « jugés et évalués » sur leurs actions et leurs attitudes. Pour le cardinal, « la tension entre le fait d'être pasteur et d'être évalué est ce que signifie être évêque ».

À cet égard, il a cité le Saint-Père, rappelant que la seule autorité des évêques « est de servir », et il a insisté sur l'importance de « changer toute la dynamique et le paradigme de la structure du pouvoir », en vue du service qu'un évêque doit exercer à l'égard de tous les membres de son diocèse.

Cet article a d'abord été publié par ACI Prensa, le partenaire d'information en langue espagnole de CNA. Il a été traduit et adapté par CNA.