« Lors d'une campagne électorale, il est facile d'attiser les passions et de créer des réactions qui deviennent difficiles à contrôler. La violence verbale réduit la maturité politique des électeurs. La violence verbale est un signe de faiblesse ; elle déclenche facilement la violence physique et l'utilisation de moyens susceptibles de terroriser ou d'intimider les électeurs », ont-ils déclaré.
Ils décrivent la démagogie comme « une arme dangereuse » qui, selon eux, « fait miroiter des choses merveilleuses que l'on sait ne pas pouvoir réaliser. Elle traite les électeurs comme des enfants ».
Ils ont également appelé les politiciens du pays à éviter de jouer sur les peurs des électeurs, les exhortant plutôt à faire appel à l'intelligence et à la capacité d'analyse des Mauriciens.
« Si la politique doit conserver sa noblesse et son sérieux, nous demandons aux politiciens de ne pas jouer sur le clavier de la peur, mais plutôt de faire appel à ce qu'il y a de plus profond dans la culture des Mauriciens : leur intelligence, leur capacité d'analyse et de réflexion », ont-ils déclaré.
Les chefs religieux ont ajouté : « Au-delà de la passion partisane, gardons les yeux constamment fixés sur l'horizon de l'avenir, du bien commun de la société mauricienne à construire. »
Ils ont également rappelé aux électeurs qu'il est de leur responsabilité d'exiger des candidats des programmes clairs et précis, afin de s'assurer que le processus électoral reste centré sur les questions de fond.
« Les électeurs sont également responsables du climat dans lequel se déroulent les élections. Si les électeurs ne font pas l'effort d'interroger les candidats sur le contenu de leur programme, si nous ne sommes pas exigeants pour demander des précisions et des clarifications, comment pouvons-nous être les témoins des valeurs que nous considérons comme importantes pour le progrès de la société mauricienne ?
Ils ont exprimé l'espoir que les prochaines élections soient un moment de « générosité » et de progrès pour la nation.
« Nous invitons tous les hommes et femmes de religion et tous les Mauriciens de bonne volonté à prier pour que les élections soient l'occasion d'un élan de générosité qui permettra à notre pays de continuer à progresser », ont déclaré les chefs religieux.
Le 18 octobre, les chefs religieux de l'île Maurice ont souligné l'importance du vote en tant que « devoir sacré » et ont appelé à une participation responsable aux élections générales du pays.