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Dilexit Nos : 7 enseignements de la nouvelle encyclique du pape François sur le Sacré-Cœur

Peinture du Sacré-Cœur dans l'église du Gesù à Rome, l'église mère de la Compagnie de Jésus, plus connue sous le nom de Jésuites. Le 24 octobre 2024, le pape François a publié une nouvelle encyclique, « Dilexit Nos » (« Il nous a aimés »), dans laquelle il appelle les catholiques à redécouvrir l'amour et la compassion qui se trouvent dans le cœur de Jésus-Christ. Peinture du Sacré-Cœur dans l'église du Gesù à Rome, l'église mère de la Compagnie de Jésus, plus connue sous le nom de Jésuites. Le 24 octobre 2024, le pape François a publié une nouvelle encyclique, « Dilexit Nos » (« Il nous a aimés »), dans laquelle il appelle les catholiques à redécouvrir l'amour et la compassion qui se trouvent dans le cœur de Jésus-Christ.

Dans sa nouvelle encyclique Dilexit Nos (« Il nous a aimés »), le pape François appelle les catholiques du monde entier à redécouvrir l'amour et la compassion que l'on trouve dans le cœur de Jésus-Christ.

L'encyclique, publiée le 24 octobre, examine le pouvoir de transformation du cœur de Jésus, source de guérison pour un monde divisé. Ce texte d'une grande portée théologique s'inspire de la dévotion traditionnelle de l'Église catholique pour le Sacré-Cœur, source d'inspiration pour des siècles de saints, de papes et de théologiens.

Voici sept enseignements tirés de Dilexit Nos sur l'amour humain et divin du cœur de Jésus-Christ :

1. Rien ne peut nous séparer de l'amour du Christ
Le titre de l'encyclique, Dilexit Nos, est tiré de la fin du chapitre 8 de la lettre de saint Paul aux Romains :

« Qu'est-ce qui nous séparera de l'amour du Christ ? L'angoisse, ou la détresse, ou la persécution, ou la famine, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée ? ... Non, dans toutes ces choses, nous sommes vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j'ai l'intime conviction que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les choses présentes, ni les choses futures, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 8,35.37-39).

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2. La force du cœur dans un monde fragmenté
Le pape critique ce qu'il appelle la nature « liquide » de la vie contemporaine, marquée par la superficialité et le consumérisme. Il affirme que « nous nous trouvons immergés dans des sociétés de consommateurs en série qui vivent au jour le jour, dominés par un rythme effréné et bombardés par la technologie, manquant de la patience nécessaire pour s'engager dans les processus qu'une vie intérieure exige par nature ».

« Au milieu du rythme frénétique du monde d'aujourd'hui et de notre obsession pour le temps libre, la consommation et la diversion, les téléphones portables et les médias sociaux, nous oublions de nourrir nos vies avec la force de l'Eucharistie », ajoute-t-il.

En revanche, écrit-il, le cœur représente le « centre unificateur profond » de chaque personne et de la société. L'encyclique cite le pape Benoît XVI, qui a déclaré : « Chaque personne a besoin d'un “centre” :

Chaque personne a besoin d'un « centre » pour sa propre vie, d'une source de vérité et de bonté à laquelle puiser dans les événements, les situations et les luttes de l'existence quotidienne. Nous tous, lorsque nous nous arrêtons en silence, avons besoin de sentir non seulement les battements de notre propre cœur, mais plus profondément encore, les battements d'une présence digne de confiance, perceptible avec les sens de la foi et pourtant bien plus réelle : la présence du Christ, le cœur du monde » (Angélus, 1er juin 2008).

3. La croix, expression ultime de l'amour du Christ
L'encyclique affirme que « le cœur transpercé du Christ incarne toutes les déclarations d'amour de Dieu présentes dans les Écritures ».

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Le pape François écrit qu'une grande consolation peut être trouvée dans la contemplation du cœur du Christ dans sa souffrance et son abandon de soi jusqu'à la mort pour notre salut.

« Nos souffrances sont liées à celles du Christ sur la croix. Si nous croyons que la grâce peut franchir toutes les distances, cela signifie que le Christ, par ses souffrances, s'est uni aux souffrances de ses disciples en tout temps et en tout lieu. Ainsi, chaque fois que nous endurons une souffrance, nous pouvons également éprouver la consolation intérieure de savoir que le Christ souffre avec nous », a-t-il déclaré.

Le pape ajoute : En contemplant le cœur du Christ, synthèse incarnée de l'Évangile, nous pouvons, à l'exemple de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, « mettre notre confiance non pas en nous-mêmes, mais dans la miséricorde infinie d'un Dieu qui nous aime inconditionnellement et qui nous a déjà tout donné dans la croix de Jésus-Christ ».

4. L'amour comme élan missionnaire
Le pape François écrit également sur « la dimension communautaire, sociale et missionnaire de toute dévotion authentique au cœur du Christ », ajoutant que le cœur du Christ non seulement nous conduit au Père mais aussi « nous envoie à nos frères et sœurs ».

« Jésus vous appelle et vous envoie répandre la bonté dans notre monde », écrit-il. « Son appel est un appel au service, un appel à faire le bien, peut-être en tant que médecin, mère, enseignant ou prêtre. Où que vous soyez, vous pouvez entendre son appel et réaliser qu'il vous envoie accomplir cette mission ».

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Le pape François encourage également les paroisses à se concentrer moins sur les structures et les bureaucraties comme moyens d'évangélisation, mettant en garde contre « les communautés et les pasteurs excessivement pris dans des activités externes, des réformes structurelles qui ont peu à voir avec l'Évangile, des plans de réorganisation obsessionnels, des projets mondains, des modes de pensée séculiers et des programmes obligatoires ».

L'encyclique rappelle les exemples missionnaires de saints comme sainte Thérèse et saint Charles de Foucauld. En revenant à ce Sacré-Cœur, écrit-il, les catholiques peuvent trouver une énergie renouvelée pour relever les défis sociaux et spirituels par l'amour.

Le pape explique comment le feu de l'Esprit Saint remplit le cœur du Christ, citant la lettre de saint Jean-Paul II à l'occasion du 100e anniversaire de la consécration de la race humaine au cœur divin de Jésus par le pape Léon XIII : « Le cœur du Christ est animé par l'Esprit Saint.

5. Actes de réparation au Sacré-Cœur de Jésus
Dans l'encyclique, le pape François évoque la tradition catholique des actes de réparation au Sacré-Cœur de Jésus, écrivant que « la réparation implique le désir de donner une compensation » pour les blessures infligées au Seigneur qui est amour.

« La réparation que nous offrons est une participation librement acceptée à son amour rédempteur et à son unique sacrifice », explique-t-il. « Les actes d'amour du prochain, avec le renoncement, l'abnégation, la souffrance et l'effort qu'ils impliquent, ne peuvent être tels que s'ils sont nourris par l'amour même du Christ. Il nous rend capables d'aimer comme il a aimé, et c'est ainsi qu'il aime et sert les autres à travers nous ».

« Sœurs et frères, je vous propose de développer ce moyen de réparation qui consiste, en un mot, à offrir au cœur du Christ une nouvelle possibilité de répandre dans ce monde les flammes de son amour ardent et gracieux », a déclaré le pape François.

6. Les saints et le Sacré-Cœur
Dans Dilexit Nos, le Pape François partage les réflexions des saints et cite fréquemment le magistère de ses prédécesseurs. Il décrit comment saint Charles de Foucauld « s'est consacré au Sacré-Cœur, dans lequel il a trouvé un amour sans limites », inspirant sa vie austère à l'imitation du Christ, et comment sainte Thérèse a placé sa confiance dans la miséricorde infinie du Sacré-Cœur.

Il renvoie également le lecteur aux expériences spirituelles de sainte Marguerite-Marie Alacoque, qui a connu une série remarquable d'apparitions du Christ entre la fin du mois de décembre 1673 et le mois de juin 1675.

Lors de la première apparition, Jésus dit à Alacoque : « Mon divin cœur est tellement enflammé d'amour pour les hommes, et pour toi en particulier, que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il doit les répandre à travers toi et se manifester à eux, afin de les enrichir de ses précieux trésors que je te révèle maintenant ».

François rappelle que le pape Léon XIII a appelé à la consécration du monde au Sacré-Cœur en réponse aux défis séculiers de son époque et que Pie XI considérait le Sacré-Cœur comme une « summa » de l'expérience de la foi chrétienne. Il décrit également comment saint Jean-Paul II a présenté la croissance de cette dévotion au cours des derniers siècles comme « une réponse à la montée de formes de spiritualité rigoristes et désincarnées qui négligeaient la richesse de la miséricorde du Seigneur » et « comme une invitation opportune à résister aux tentatives de créer un monde qui ne laisse pas de place à Dieu ».

L'encyclique s'appuie également sur des penseurs tels que le romancier Fiodor Dostoïevski et le philosophe allemand Martin Heidegger pour souligner l'importance du cœur pour l'humanité.

7. Le cœur blessé du Christ, source de paix et d'unité
Alors que la société moderne est confrontée à ce que François appelle une « vague de sécularisation » et de division, il voit dans le « cœur » une source d'unité.

« Ce n'est qu'en partant du cœur que nos communautés parviendront à unir et à réconcilier les esprits et les volontés différentes, afin que l'Esprit puisse nous guider dans l'unité en tant que frères et sœurs. La réconciliation et la paix naissent aussi du cœur. Le cœur du Christ est « extase », ouverture, don et rencontre. Dans ce cœur, nous apprenons à avoir des relations saines et heureuses les uns avec les autres et à construire dans ce monde le royaume d'amour et de justice de Dieu. Nos cœurs, unis au cœur du Christ, sont capables de réaliser ce miracle social », écrit-il.

Le pape affirme que « le côté blessé du Christ continue à déverser ce flot qui ne s'épuise jamais, qui ne passe jamais, mais qui s'offre toujours à nouveau à tous ceux qui veulent aimer comme lui ».

Dans l'encyclique, le pape François offre une prière pour que le monde blessé retrouve son cœur, en écrivant : « En présence du cœur du Christ, je demande une fois de plus au Seigneur d'avoir pitié de ce monde souffrant dans lequel il a choisi d'habiter comme l'un de nous. Qu'il répande les trésors de sa lumière et de son amour, afin que notre monde, qui avance malgré les guerres, les disparités socio-économiques et les utilisations de la technologie qui menacent notre humanité, retrouve ce qu'il y a de plus important et de plus nécessaire : son cœur ».