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Le document final du Synode sur la synodalité : Ce qu'il faut savoir

Contrairement aux synodes précédents, le pape François a adopté samedi le document final du synode sur la synodalité, renonçant à la traditionnelle exhortation apostolique en faveur d'une mise en œuvre directe des conclusions de l'assemblée.

Le document de 52 pages, approuvé par les 355 membres du synode présents, présente des propositions substantielles pour le renouveau de l'Église.

Ces propositions comprennent l'élargissement du rôle des femmes, une plus grande participation des laïcs à la prise de décision et d'importantes réformes structurelles.

Principaux développements
Le document est le fruit d'un processus consultatif de deux ans qui a débuté en 2021 et qui a incorporé 1 135 amendements provenant de soumissions collectives et individuelles.

Par rapport à son prédécesseur de 2023, le texte présente des recommandations plus concrètes et des lignes directrices structurelles plus claires.

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Le document final est organisé en cinq sections principales et appelle à cinq formes de conversion : spirituelle, relationnelle, procédurale, institutionnelle et missionnaire.

Réformes structurelles
Parmi les propositions les plus significatives, on trouve un appel au renforcement des conseils pastoraux au niveau des paroisses et des diocèses.

Le document préconise des assemblées ecclésiastiques régulières à tous les niveaux de l'Église - y compris au niveau continental - et un dialogue œcuménique accru.

Le texte introduit le concept d'autorité synodale tout en reconnaissant que dans « une Église synodale, l'autorité de l'évêque, du collège épiscopal et de l'évêque de Rome en matière de prise de décision est inviolable ».

« Un tel exercice de l'autorité n'est cependant pas sans limites », ajoute le document.

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Dans cette optique, le texte appelle à une révision du droit canonique, « en clarifiant la distinction et la relation entre consultation et délibération et en mettant en lumière les responsabilités de ceux qui jouent différents rôles dans le processus de prise de décision ».

Le leadership des femmes
Fait notable, le document affirme explicitement qu'il n'y a « aucune raison ni aucun obstacle » pour empêcher les femmes d'assumer des rôles de direction dans l'Église.

En outre, « la question de l'accès des femmes au ministère diaconal reste ouverte » et le discernement doit se poursuivre.

Le texte préconise une participation accrue des femmes à la formation du clergé et une implication plus large dans les processus décisionnels de l'Église.

Participation des laïcs
Le document élargit considérablement le rôle des fidèles laïcs dans la gouvernance de l'Église. Il appelle à une présence accrue des fidèles laïcs dans les assemblées synodales et dans toutes les phases de la prise de décision ecclésiastique.

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Il propose de nouvelles procédures de sélection et d'évaluation des évêques, ainsi qu'une participation accrue des laïcs à la direction des diocèses et aux processus canoniques.

Phase de mise en œuvre
Bien que le pape François ait déclaré le chemin synodal « achevé », le document souligne qu'une phase cruciale de mise en œuvre se profile à l'horizon. Cette prochaine étape se concentrera sur l'intégration de la synodalité en tant que « dimension constitutive de l'Église ».

Le texte aborde également les mesures de responsabilisation, appelant à une plus grande transparence financière et à des protocoles de prévention des abus, déclarant : « Le besoin de guérison au sein de l'Église est une réalité : « Le besoin de guérison, de réconciliation et de rétablissement de la confiance au sein de l'Église a résonné à chaque étape du processus synodal.

Contexte
Le document représente l'aboutissement de l'un des processus consultatifs les plus vastes de l'histoire de l'Église, qui s'appuie à la fois sur les travaux de l'assemblée de 2023 et sur le parcours synodal plus large initié par le pape François en 2021.

L'exercice visait à équilibrer l'enseignement traditionnel de l'Église avec les besoins pastoraux contemporains tout en promouvant une plus grande inclusivité et transparence dans la gouvernance de l'Église.

Cet article a d'abord été publié par ACI Prensa, le partenaire d'information en langue espagnole de CNA, et a été traduit et adapté par CNA.

Almudena Martínez-Bordiú