Fête-Dieu : Les évêques d'Afrique prient pour la "guérison spirituelle par l'Eucharistie"

Concernant la situation du coronavirus, Mgr Badejo reconnaît "tous ceux qui ont tant donné pour que d'autres puissent survivre pendant cette période de pandémie du COVID 19, en particulier ceux qui ne se soucient pas de la publicité ou des accolades humaines".

 "Que votre sacrifice soit récompensé. Amen. N'abandonnez pas, car en cas de besoin, votre propre jarre d'huile ne s'épuisera pas elle aussi. Tout comme au temps d'Elie et de la veuve, Dieu tiendra sa promesse à votre égard", dit Mgr Badejo en se référant au Livre des Rois. 

Le prélat nigérian, qui est également le président du Comité épiscopal panafricain pour les communications sociales (CEPACS), souligne que "l'Eucharistie est la nourriture de l'unité et de l'identité de tous ceux qui croient. Elle doit unir tous les chrétiens".

"Il est scandaleux que les églises ne partagent pas aujourd'hui la même table eucharistique. C'est une blessure profonde qui devrait nous pousser à un examen de conscience et à la repentance", déplore-t-il et regrette en outre que "l'unité des chrétiens soit largement entravée par l'absence d'une compréhension commune et d'une foi en l'Eucharistie qui ne peuvent être écartées.  C'est un fait regrettable qui a affaibli le témoignage des chrétiens et la puissance de la foi. ”

"Nous devons reprendre ces efforts avec sincérité. Remettez en question votre foi et repentez-vous", insiste Mgr Badejo.

Pour sa part, Mgr Ignatius Kaigama de l'archidiocèse d'Abuja au Nigeria a déclaré que "l'Eucharistie est le trésor le plus important que Jésus a légué à l'Eglise, et que les catholiques étaient impatients de pouvoir retourner à la célébration commune de la messe".

Mgr Kaigama, qui présidait la messe à la cathédrale Notre-Dame Reine du Nigeria, le dimanche 14 juin à Abuja, a noté : "Notre monde plein de péchés a besoin d'un renouveau spirituel. L'essence de la fête du Corpus Christi d'aujourd'hui est de souligner la nécessité d'une réception spontanée et fidèle du Corps du Christ, que Saint Ignace d'Antioche appelle la médecine de l'immortalité".

Réfléchissant à la pandémie de coronavirus, l'archevêque d'Abuja a noté que "les catholiques ont éprouvé une faim brûlante pour l'Eucharistie, en particulier avec les directives de confinement mises en place pour contenir la propagation du COVID-19".

"Heureusement, nous pouvons le faire aujourd'hui, en suivant des lignes directrices aussi rigides soient-elles pour prévenir la propagation du virus à chaque messe célébrée par un prêtre catholique valablement ordonné", a-t-il déclaré et a exhorté les fidèles à prier pour le monde en ces temps troublés de la pandémie du COVID-19.

"Que notre participation à l'Eucharistie apporte à chacun d'entre nous une transformation intérieure ; la guérison pour ceux qui sont malades et, par nos actions caritatives, l'espoir pour ceux qui manquent des nécessités de base de la vie", a encore déclaré Mgr Kaigama. 

Pendant ce temps, Mgr Stephen Ameyu de l'archidiocèse de Juba au Soudan du Sud a déclaré que l'Eucharistie, en tant que "source et sommet de la vie chrétienne", a le pouvoir de "transformer notre monde" car elle est "le sacrement de la présence permanente du Christ avec son peuple". ”

"Nous devons porter le message de l'Eucharistie dans le monde. Tout comme le Seigneur Jésus est devenu notre nourriture en se donnant entièrement à nous, nous devons nous donner nous-mêmes pour le bien du monde", a déclaré Mgr Ameyu, encourageant le peuple de Dieu à s'efforcer "de devenir des sources de nourriture pour le monde comme le Christ est devenu une source de nourriture pour eux".