M. Marín a insisté sur la nécessité de clarifier les processus de prise de décision et la coresponsabilité, car il y a des questions « pour lesquelles la décision correspond uniquement à l'évêque ou au curé et d'autres qui peuvent être prises dans d'autres instances ».
Cependant, « il est nécessaire de clarifier les processus de prise de décision et la coresponsabilité », a ajouté l'évêque.
« L'autorité dans l'Église doit toujours être comprise et exercée comme un service. De même, il est important de garder à l'esprit le principe de subsidiarité ; les questions doivent être résolues au niveau le plus proche des personnes concernées », a expliqué le sous-secrétaire synodal.
Rien n'empêche les femmes d'exercer des fonctions au sein de la Curie romaine ».
En ce qui concerne la participation des femmes dans l'Église, selon M. Marín, le document propose avant tout « la nécessité pour les femmes d'assumer le rôle qui leur revient dans l'Église, y compris la participation aux ministères », notant que jusqu'à récemment, « de manière surprenante, les ministères laïcs n'étaient ouverts qu'aux hommes ».
M. Marín a précisé qu'il en va de même pour les postes de responsabilité, « qui peuvent être occupés par des laïcs, hommes ou femmes ».
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« Dans la Curie romaine, il y a déjà des femmes au secrétariat de certains dicastères et rien ne les empêche d'en présider d'autres à l'avenir, comme le font déjà des laïcs aujourd'hui. »
Le prélat a déclaré qu'en certains endroits, « les femmes accomplissent de nombreuses tâches pastorales et administratives, ainsi que la gouvernance, et il est opportun de poursuivre dans cette direction ».
Quant au paragraphe 60 du document final du synode, il « soulève également la question du diaconat, qui est un ministère ordonné et non laïc. Il est clair qu'il y avait des diaconesses dans l'Église primitive. Mais s'agissait-il d'un ministère ordonné ? Quelles étaient leurs fonctions ? Était-ce la même chose dans toutes les Églises locales ? Pour approfondir la question, le pape François a nommé deux commissions. Le travail d'étude se poursuit », a-t-il noté.
À cet égard, M. Marín a souligné qu'« il est important de noter que cela ne signifie pas l'accès à la prêtrise et à l'épiscopat ; seul le sujet du diaconat est étudié, qui est un degré du sacrement de l'ordre, mais qui, comme le rappelle le Concile [Vatican II], n'est pas orienté vers la prêtrise mais vers le ministère (les diacres ne sont pas des prêtres, comme le sont les prêtres et les évêques) ». Le synode demande des éclaircissements supplémentaires », a-t-il souligné.
Les célébrations liturgiques comme expression de la synodalité
L'un des paragraphes qui a reçu le plus de voix contre lui est le n° 27 sur « l'étude de la manière de faire des célébrations liturgiques une expression de la synodalité ». La proposition a reçu 312 voix pour (87,8%) et 43 voix contre (12,1%).
« Étant donné l'importance de la relation entre la liturgie et la synodalité, a poursuivi M. Marín, il est suggéré de confier à un groupe d'étude la tâche de rendre les célébrations liturgiques plus expressives de la synodalité.
« À mon avis, il s'agit surtout de trois lignes d'approfondissement : comment renforcer la communion, afin que les célébrants soient la communauté unie dans le Christ ressuscité et non une somme d'individus déconnectés, inconnus et solitaires ; comment promouvoir une participation différenciée, en évitant de nous considérer comme de simples spectateurs ; comment nous impliquer tous dans la mission commune, dans l'évangélisation. En bref, je crois que la clé réside dans la manière de vivre et de rendre présent l'amour (caritas) qui nous identifie en tant que chrétiens ».
Dépasser la mentalité du pouvoir et développer celle du service
Le sous-secrétaire a également noté que l'assemblée a demandé « des éclaircissements sur les critères de sélection des évêques et sur la manière dont l'Église locale doit participer au processus de sélection ».
Dans le même ordre d'idées, il a indiqué qu'il était « nécessaire de dépasser la mentalité du “pouvoir” et de développer celle du “service”. Il ne fait aucun doute que plus un groupe est fermé, plus le risque d'élitisme est grand, c'est pourquoi une plus grande implication du peuple de Dieu est demandée ».
Cependant, il a souligné qu'il existe des difficultés pratiques, en particulier dans les grands diocèses, où la connaissance des candidats possibles est limitée. « D'autres difficultés sont liées à la participation : seulement les croyants ? Ceux qui pratiquent [la foi] ? Tout le monde ? Et aussi dans la manière de mener la consultation, en évitant les campagnes électorales et la pression des groupes organisés.
« Le principe est clair : élargir la consultation et permettre une plus grande participation. Mais il faut une étude approfondie, qui se déroule dans la sérénité. C'est pourquoi le pape a créé un groupe de travail sur ce sujet. Attendons ses conclusions », a indiqué M. Marín.
Le dépôt de la foi ne change pas et ne peut pas changer
Quant à ceux qui, « avec bonne volonté, craignaient un changement de doctrine, ils ont déjà pu constater qu'il n'en est rien. Le dépôt de la foi ne change pas et ne peut pas changer. Il s'agit de l'approfondir, d'en formuler l'expression et de le développer dans le temps présent, comme l'Église l'a fait tout au long de son histoire », a affirmé M. Marín.
« Le processus synodal naît de l'action de l'Esprit Saint et requiert nécessairement la conversion du cœur. Sinon, nous ne comprendrons rien. Le fil conducteur qui relie les différentes parties du document est, en fait, une invitation à la conversion : appelés par l'Esprit à la conversion ; conversion dans les relations ; conversion dans les processus ; conversion dans l'interconnexion ; conversion pour la mission. Pour cela, il est nécessaire que l'amour soit vraiment le fil conducteur », a-t-il conclu.
Cet article a été publié pour la première fois par ACI Prensa, le partenaire de CNA pour les nouvelles en langue espagnole. Il a été traduit et adapté par CNA.