Juba, 19 juin, 2020 / 8:29 (ACI Africa).
Les représentants des différentes confessions religieuses du Soudan du Sud ont, dans une déclaration collective, dénoncé la violence qui sévit dans ce pays d'Afrique de l'Est suite aux récents incidents au cours desquels plusieurs affrontements armés dans quelque six États se sont soldés par des centaines de morts et de nombreux blessés.
Dans leur déclaration datée du mercredi 17 juin, les dirigeants des églises, sous l'égide du Conseil des églises du Soudan du Sud (SSCC), ont mis en évidence des zones particulières où la situation sécuritaire a été difficile pendant plus d'un mois.
Vers la fin du mois de mai, des centaines de personnes ont été tuées lors de violences intercommunautaires dans l'État de Jonglei, au Soudan du Sud. Au moins 300 personnes ont été blessées lors des violences entre les communautés ethniques Murle et Lou Nuer.
Entre janvier et mai, la mission des Nations unies dans le pays le plus récent du monde aurait enregistré 415 incidents violents entre communautés, contre 129 en 2018.
"Nous dénonçons fermement la violence récente et continue dans le Grand Jonglei Ruweng, à Warrap, dans le Grand Yei, dans les lacs et dans d'autres endroits de la République du Soudan du Sud, y compris à Gumba Sherikhat", déclarent les représentants du SSCC dans une déclaration signée par les dirigeants du SSCC, dont l'archevêque métropolitain catholique de Juba, Mgr Stephen Ameyu. "Nous, l'Eglise du Sud-Soudan, sommes profondément attristés par l'escalade de la violence dans presque tous les Etats de notre pays", disent les dirigeants de l'Eglise et ajoutent : "Nous appelons à la cessation immédiate des hostilités et à la formation de gouvernements d'Etats et de comtés".