Advertisement

Lors de sa première rencontre avec les évêques du Soudan et Soudan du Sud, le nonce explique sa «fonction principale»

Le Nonce apostolique au Soudan a profité de sa première rencontre officielle avec les membres de la Conférence des évêques catholiques du Soudan et du Sud-Soudan (SSS-CBC) pour expliquer la « fonction principale » des représentants du Saint-Père dans les pays du monde.

Dans son discours aux membres de la SSS-CBC, qui se réunissent au Good Shepherd Peace Center à Kit dans l'archidiocèse catholique de Juba au Soudan Sud, Mgr Séamus Patrick Horgan, le tout premier nonce apostolique résident au Soudan Sud nommé en mai de cette année, les a assurés des prières du Pape François, de sa « grande préoccupation et de sa proximité ».

« La fonction principale d'un légat pontifical est quotidiennement de rendre plus forts et plus efficaces les liens d'unité qui existent entre le Siège apostolique et les Églises particulières », a déclaré le nonce apostolique au Soudan du Sud dans son discours du 15 novembre, citant le canon 364 du Code de droit canonique de 1983.

Mgr Horgan a ajouté : « Je tiens à souligner cette fonction principale, qui consiste à rendre chaque jour plus forts et plus efficaces les liens d'unité qui existent entre le Siège apostolique et les Églises particulières ».

« C'est le souhait du pape en envoyant un nonce résident : renforcer et rendre visibles ces liens de communion », a répété le diplomate du Vatican d'origine irlandaise, avant de poursuivre : “Le nonce, en plus de présenter le pontife romain de l'Église romaine, représente aussi, en un sens, l'Église universelle”.

Advertisement

Un représentant du Saint-Père, a-t-il ajouté, « devrait essayer d'amener l'Église locale à laquelle il est envoyé à renforcer ses relations avec l'Église universelle, ou du moins à rendre ces relations plus vivantes ».

Mgr Horgan s'est appuyé sur la lettre de saint Paul aux Éphésiens (4, 5-6) qui souligne l'unité dans « un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême » et met l'accent sur l'unicité de « Dieu et Père de tous » pour expliquer comment « toutes les Églises locales qui composent l'Église catholique sont liées par une communion de foi et d'amour ».

« Le nonce doit essayer de donner une expression à cette unité au sein de l'église locale, entre l'église locale et l'Église de Rome, et avec les autres églises locales réparties dans le monde entier », a-t-il déclaré aux membres du SSS-CBC comprenant les évêques catholiques des huit diocèses du Soudan et leurs homologues des deux sièges épiscopaux soudanais.

Mgr Horgan a également expliqué la fonction d'« accompagnement » du Nonce apostolique, en se référant au document final du Synode pluriannuel sur la synodalité, qui s'est achevé le 27 octobre au Vatican.

« Les évêques aussi ont besoin d'être accompagnés et soutenus dans leur ministère », a-t-il déclaré en citant le paragraphe 71 du document final du Synode sur la synodalité, ajoutant : “En effet, cette simple observation exprime une partie de la raison pour laquelle le Pape envoie ses représentants à l'église locale”.

Plus en Afrique

Le représentant du Saint-Père au Soudan Sud a déclaré aux membres de la SSS-CBC que le pape François souhaitait « accompagner » leur ministère épiscopal en tant que « pasteurs des églises locales » et qu'"à son tour, il exhorte également les évêques et les prêtres à adopter cette posture d'accompagnement à l'égard de leur peuple. »

Se référant à la partie II du document final du Synode sur la synodalité intitulé « Sur le bateau ensemble » et au discours du pape François à la cathédrale Sainte-Thérèse de l'archidiocèse de Juba le 5 février 2023, Mgr Horgan a également souligné la nécessité d'un « renouvellement des relations » et d'une « conversion des relations ».

« Nous ne devons jamais exercer notre ministère en courant après le prestige religieux ou social, mais plutôt en marchant au milieu et aux côtés de notre peuple, en apprenant à écouter et à dialoguer, en coopérant en tant que ministres les uns avec les autres et avec les laïcs », a-t-il déclaré, citant le discours du pape François prononcé le 5 février 2023 à la cathédrale de l'archidiocèse de Juba.

Il a souligné que l'écoute, le dialogue et la coopération étaient des vertus importantes « en ce moment, tant dans l'Église que dans la société ».

« Lorsque nous pensons à la manière dont l'évêque entretient des relations avec ses prêtres et ses religieux dans son diocèse, le premier mot qui nous vient à l'esprit n'est-il pas celui d'accompagnement ? Le pape ne suggère pas que l'évêque cesse d'être l'évêque, mais il demande que l'évêque exerce sa fonction en mettant toujours cette attitude au premier plan.

Advertisement

Selon Mgr Horgan, « l'évêque doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour accompagner ses prêtres et ses séminaristes, ce qui nécessite de les écouter et d'être disponible dans les limites du possible pour entendre leurs préoccupations, même avec l'aide d'un vicaire épiscopal pour le clergé. Les prêtres ne doivent pas se sentir abandonnés ou négligés par leur évêque ».

Plus tôt, au début de son discours du 15 novembre, Mgr Horgan avait assuré les membres de la SSS-CBC des prières du pape François, de sa « grande préoccupation et de sa proximité ».

« En fait, fréquemment au cours de ses audiences de ces derniers mois, il (le pape François) a demandé aux chrétiens de prier pour le Soudan. Pas plus tard que dimanche dernier (10 novembre), après la prière de l'Angélus, il a réitéré cet appel. Je suis sûr que beaucoup répondent à l'appel du pape », a déclaré le représentant du Saint-Père au Soudan du Sud.