Dans sa déclaration, l'archevêque catholique kenyan explique que les « dons politiques » à l'église catholique de Soweto constituent une violation de la loi kenyane 2024 sur les appels de fonds publics, qui exige que les appels de fonds soient autorisés.
« Ces fonds seront remboursés aux donateurs respectifs », déclare l'archevêque Anyolo, qui ajoute, en référence à la promesse du président Ruto : »Les 3 millions de shillings kenyans supplémentaires promis pour la construction de la maison des pères, ainsi que le don d'un bus paroissial par le président, sont par la présente refusés. »
Il affirme que les membres de la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB) ont toujours maintenu une position ferme sur la question des dons d'argent des politiciens aux églises, soulignant les préoccupations éthiques et la nécessité de protéger l'Église de l'utilisation à des fins politiques.
» L'Église catholique décourage fortement l'utilisation d'événements religieux tels que les collectes de fonds et les rassemblements comme plates-formes pour l'autopromotion politique “, déclare Mgr Anyolo, et ajoute : ” Les politiciens sont invités à s'abstenir de transformer la chaire en une scène pour la rhétorique politique, car de telles actions portent atteinte à la sainteté des espaces de culte ».
Selon l'Ordinaire de l'archidiocèse de Nairobi, l'Église est appelée à faire preuve d'intégrité en refusant les contributions qui pourraient « par inadvertance » compromettre son indépendance ou faciliter un « enrichissement injuste ».
Faisant référence à la lettre que les membres du KCCB ont publiée le 14 novembre et dans laquelle ils reprochent au gouvernement d'ignorer les « questions pertinentes non résolues “, Mgr Anyolo déclare : ” Les dirigeants politiques sont invités à faire preuve d'un leadership éthique en abordant les questions urgentes soulevées par le KCCB ».
Il réitère le message des membres du KCCB en disant que les politiciens devraient aborder des questions telles que les querelles politiques, la corruption, la politique de l'intérêt personnel, les violations des droits de l'homme et de la liberté d'expression, ainsi que « la culture du mensonge ».
Mgr Anyolo rappelle également l'appel lancé par les membres de la KCCB pour attirer l'attention des hommes politiques kenyans sur les questions relatives au Fonds national d'assurance maladie (NHIF) et sur ce qu'ils décrivent comme « des promesses non tenues, des priorités mal placées, des agendas égoïstes visant à prolonger les mandats des dirigeants élus, et la surtaxation des Kenyans ».
Il affirme que l'Église doit rester une entité neutre, libre de toute influence politique, pour servir efficacement d'espace de croissance spirituelle et d'orientation communautaire.
Dans sa déclaration du 18 novembre, Mgr Anyolo affirme que si les hommes politiques sont invités à se rendre à l'église pour se nourrir spirituellement, ils doivent le faire en tant que chrétiens ordinaires, « sans tirer parti de leur position pour obtenir des avantages politiques ».