L'Église catholique du Mozambique mise au défi d'être l'artisan de la paix face aux manifestations post-électorales

« Aujourd'hui, plus que jamais, il est nécessaire de réaffirmer l'engagement de l'Église en faveur de la paix, de la justice, de la dignité humaine et de la construction d'une société plus fraternelle », a ajouté le membre de l'Institut des missionnaires de la Consolata (IMC), né au Mozambique.

Il a ajouté : « Nous ne pouvons pas nous laisser dominer par des divisions partisanes ou idéologiques qui, souvent, aliènent les gens au lieu de les unir ».

L'évêque auxiliaire de l'archidiocèse catholique de Maputo, au Mozambique, a fait remarquer que la mission de l'Église consiste également à aider les gens à faire preuve de discernement dans leurs choix et à comprendre que la politique n'est pas « un champ pour les intérêts personnels », mais un espace pour servir le bien commun.

Une telle attitude, dit-il, « exige une formation continue de la conscience morale et politique, aidant les individus à voir au-delà des promesses politiques éphémères pour saisir ce qui est réellement en jeu pour le bien-être de la société et des générations futures ».

Le responsable de l'Église catholique, qui a été consacré évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Maputo le 28 janvier, a déclaré : « Dans le contexte électoral, l'Église doit être un espace de réconciliation, en particulier dans la période post-électorale. Jésus, en passant par la Samarie, a brisé les barrières et apporté le salut à ceux qui étaient considérés comme des 'étrangers', montrant ainsi que la miséricorde de Dieu ne connaît pas de frontières ».

De même, après une période de division politique, l'Église doit promouvoir l'unité, accueillir tout le monde et offrir un message d'espoir et de renouveau.

« En cette période post-électorale, l'Église doit guider les fidèles dans leur réflexion sur la justice, la paix et le bien commun, thèmes centraux de la vie chrétienne », a ajouté l'évêque catholique de 52 ans.

Il a ajouté que, tout comme Jésus s'est assis près du puits pour parler à la Samaritaine, l'Église doit également être présente dans les lieux marginalisés et difficiles d'accès, pour apporter la parole de Dieu à ceux qui en ont le plus besoin.

Mgr Osório a déclaré que l'Église ne devait pas se contenter d'atteindre les « fidèles », mais qu'elle devait s'efforcer de transformer les réalités sociales, économiques et politiques, en devenant la voix de la justice, de la paix et de la solidarité.

Pour l'Église, ce processus est essentiel après les élections : il s'agit de favoriser la conversion personnelle et collective afin de mener une vie plus juste, enracinée dans les valeurs chrétiennes, et d'être un témoin de l'amour et de la paix du Christ dans la société.