Advertisement

Pape François : Le désir et l'espérance chrétienne peuvent vaincre le « dangereux fléau » du nihilisme

Dans un discours adressé aux participants de la première assemblée plénière du dicastère pour la culture et l'éducation le 21 novembre, le pape François a déclaré que le désir, l'intrépidité et l'espérance chrétienne sont des remèdes nécessaires pour surmonter « l'ombre du nihilisme » qui prévaut dans la société.

Décrivant le nihilisme comme « peut-être le fléau le plus dangereux de la culture actuelle » en raison de sa tentative d'« effacer l'espérance » dans le monde, le pape a déclaré aux membres du dicastère que leur institution devrait travailler à inspirer l'humanité.

Les écoles, les universités et les centres culturels doivent nous apprendre à désirer, à rester assoiffés, à avoir des rêves, car, comme nous le rappelle la deuxième lettre de Pierre, nous « attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où habite la justice », a déclaré le pape.

« Comprenez votre mission dans le domaine de l'éducation et de la culture comme un appel à élargir les horizons, à déborder de vitalité intérieure, à faire de la place à des possibilités invisibles, à donner les moyens du don qui ne s'élargit que lorsqu'il est partagé », a-t-il poursuivi.

Rappelant à ses auditeurs le vaste patrimoine culturel et éducatif de l'Église catholique, le pape a déclaré qu'il n'y avait « aucune raison de se laisser envahir par la peur ».

Advertisement

« En un mot, nous sommes les héritiers de la passion éducative et culturelle de tant de saints », a-t-il déclaré après avoir cité les exemples des saints Augustin, Thomas d'Aquin et Édith Stein, ainsi que du scientifique catholique Blaise Pascal.

« Entourés d'une telle foule de témoins, débarrassons-nous de tout fardeau de pessimisme ; le pessimisme n'est pas chrétien », a-t-il ajouté.

Le pape a également évoqué les œuvres culturelles de grands noms de la musique et de la littérature, dont Mozart et la poétesse américaine Emily Dickinson, et a insisté sur le fait qu'elles peuvent également être une source d'inspiration pour les différents projets culturels et éducatifs du dicastère.

Pensons à l'avenir de l'humanité
Identifiant la pauvreté, l'inégalité et l'exclusion comme des « pathologies du monde actuel », le Saint-Père a insisté sur le fait qu'il s'agit d'un « impératif moral » pour l'Église de veiller à ce que les personnes - en particulier les enfants et les jeunes - aient accès à une éducation complète.

« Quelque 250 millions d'enfants et d'adolescents ne vont pas à l'école », a-t-il déclaré. « Frères et sœurs, il s'agit d'un génocide culturel lorsque nous volons l'avenir des enfants, lorsque nous ne leur offrons pas les conditions pour devenir ce qu'ils pourraient être.

Plus en Afrique

Partageant avec les membres du dicastère l'expérience d'Antoine de Saint-Exupéry face aux difficultés des familles de réfugiés, le pape a déclaré que l'écrivain français s'était senti blessé en voyant les enfants.

« Il me tourmente en pensant que dans chacun de ces hommes, il y a un petit Mozart assassiné », écrit Saint-Exupéry dans son œuvre autobiographique “Terre des hommes”.

Vers la fin de l'audience privée, le pape François a fait référence au thème de l'assemblée plénière du dicastère, « Passons sur l'autre rive » (cf. Mc 4, 35), et a encouragé ses auditeurs à prendre courage et à accomplir leur travail avec un sentiment d'espérance.

« Je le répète : nous ne devons pas laisser le sentiment de peur l'emporter. Rappelez-vous que les passages culturels complexes se révèlent souvent les plus féconds et les plus créatifs pour le développement de la pensée humaine », a-t-il déclaré.

« La contemplation du Christ vivant nous permet d'avoir le courage de nous lancer dans l'avenir », a ajouté le pape.

Advertisement