Clôture du centenaire d'un séminaire nigérian avec l'ordination de 40 nouveaux diacres appelés à une «sainteté radicale»

« Le ministère de service de l'Église a été transformé par certains en une campagne d'argent. Vous devez résister à ces tentations et rester fidèles à la mission du Christ », a-t-il lancé.

Mgr Nwachukwu a présenté aux diacres élus des « codes spirituels » destinés à guider leur ministère.

Le premier, « 1199 », fait référence à 1 Rois 19:9, où Dieu demande à Élie : « Que fais-tu ici ? »

L'archevêque catholique a exhorté les diacres élus à réfléchir à cette question : « Chaque jour, demandez-vous : Jean, que fais-je ici ? Stephen, qu'est-ce que je fais ici ? Soyez conscients de votre mission et restez concentrés.

Le deuxième code, « 222 », est tiré de Marc 2:22, où Jésus parle de vin nouveau dans des outres neuves.

« Votre nouveauté doit être authentique et enracinée dans le Christ. Vous n'êtes pas appelés à un style de ministère de l'Ancien Testament basé sur une lignée tribale, mais à un diaconat du Nouveau Testament marqué par la qualité spirituelle », a-t-il déclaré.

En tant que diacres, a ajouté l'archevêque catholique, « vous êtes envoyés dans un monde encore en proie aux préjugés, au tribalisme et à la discrimination. Vous devez vous élever au-dessus de ces divisions ».

Dans son homélie, l'archevêque basé au Vatican a également appelé les responsables de l'Église à abandonner les pratiques qui encouragent la division. Il a déclaré : « Arrêtons de demander : “D'où vient-il ?”. Jésus-Christ est né à Bethléem, mais il est connu sous le nom de Jésus de Nazareth parce qu'il a grandi dans cette ville. C'est l'endroit où l'on grandit et où l'on sert qui doit nous définir, et non notre lieu de naissance ».

Votre ordination diaconale, a-t-il ajouté, « vous appelle à passer du statut de fils de la terre à celui de fils de Dieu. Vous devez embrasser une nouvelle identité dans le Christ, en laissant derrière vous les attaches géogéniques et en embrassant la théogonie ».

« Nous avons besoin d'une nouvelle création. Les anciennes méthodes doivent céder la place à une Église définie par l'unité, l'amour et la mission », a souligné Mgr Nwachukwu.

Il a introduit un code supplémentaire, le « 215 », inspiré de l'Apocalypse 21:5 : « Il a encouragé les diacres élus à considérer leur ordination comme « un moment de renouveau pour eux-mêmes et pour l'Église ».

Il a encouragé les diacres élus à considérer leur ordination comme « un moment de renouveau pour eux-mêmes et pour l'Église ». Que votre ministère apporte de la nouveauté dans la vie de ceux que vous servez », a-t-il imploré lors de l'ordination diaconale du 21 novembre, qui faisait partie des célébrations du centenaire du Bigard Memorial Major Seminary.

Fondé à Onitsha en 1922, le grand séminaire national, qui a été officiellement ouvert en 1924 et transféré à son emplacement actuel dans le sud-est du Nigeria en 1951, a été salué pour avoir franchi des « étapes remarquables » en tant qu'alma mater de quatre cardinaux, 14 archevêques, 37 évêques et des milliers de prêtres servant à travers le monde.

Dans son homélie du 21 novembre, Mgr Nwachukwu a félicité le grand séminaire pour avoir facilité la formation à la foi des séminaristes. Il a déclaré : « Le séminaire de Bigard est un phare de la foi et de la formation depuis 100 ans. C'est une bénédiction de voir cet héritage se poursuivre avec l'ordination de ces diacres ».

« Nous remercions les formateurs qui ont été utilisés par Dieu au cours des années pour ce grand exploit. Vous avez maintenant la responsabilité de poursuivre ce merveilleux travail accompli par vos prédécesseurs et de le consolider au niveau structurel et académique, mais surtout en ce qui concerne la formation humaine et spirituelle. La qualité du clergé d'un pays dépend avant tout de la qualité de la formation que vous recevez », a-t-il déclaré.

Le Secrétaire du Dicastère du Vatican pour l'Évangélisation a en outre imploré : « Puissiez-vous diriger ce Séminaire d'une manière synodale, marquée par le sens de la responsabilité, l'esprit de collaboration et le souci de compréhension entre les formateurs, qui doivent constituer une communauté éducative ».