Nairobi, 22 novembre, 2024 / 10:59 (ACI Africa).
L'augmentation des cas signalés de fémicide au Kenya, la forme la plus extrême de violence à l'égard des femmes et des jeunes filles qui implique leur assassinat lors d'attaques ciblées, doit être traitée de toute urgence, a déclaré la direction de l'archidiocèse catholique de Nairobi (ADN).
Dans une déclaration publiée le jeudi 21 novembre par Mgr Simon Peter Kamomoe, l'un des deux évêques auxiliaires de l'ADN, l'archidiocèse kenyan appelle le peuple de Dieu de la nation est-africaine à faire tout son possible pour protéger les femmes et les jeunes filles en étant « le gardien de notre sœur ».
« Ces derniers mois, le Kenya a été témoin d'un phénomène troublant de femmes qui ont perdu la vie dans des meurtres horribles et dans des circonstances peu claires. De tels actes constituent non seulement une grave violation des droits de l'homme, mais aussi une tendance profondément préoccupante qui mérite une attention urgente », déplore Mgr Kamomoe.
Le mercredi 20 novembre, le président William Samoei Ruto s'est engagé à verser 100 millions de KES (778 000 USD) pour soutenir la campagne « Safe Home, Safe Space », d'une durée de 16 jours, qui vise à mettre fin à la violence fondée sur le genre et à enquêter sur les cas de féminicide dans tout le pays.
Le lendemain, dans son discours sur l'état de la nation, le président kenyan s'est exprimé sur diverses questions, notamment la santé, l'éducation, les enlèvements et les féminicides.