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Face à la montée des conflits, le monde a besoin du Christ Roi : Un archevêque catholique nigérian

La fête du Christ-Roi reste importante pour relever les défis mondiaux tels que les conflits, la corruption et le terrorisme, a déclaré Mgr Ignatius Ayau Kaigama de l'archidiocèse catholique d'Abuja au Nigeria.

Mgr Kaigama, qui présidait la messe à la pro-cathédrale Notre-Dame-Reine-du-Nigeria de son siège métropolitain le dimanche 24 novembre, jour de la solennité de Jésus-Christ Roi universel, a réfléchi à la pertinence de cette célébration en soulignant ses origines et la nécessité permanente de son message dans le monde d'aujourd'hui.

L'archevêque nigérian a expliqué que le pape Pie XI avait institué la fête du Christ-Roi en 1925 dans l'encyclique Quas Primas, après la Première Guerre mondiale, une époque où, selon lui, les dirigeants politiques étaient plus respectés que le Christ et l'Église.

Au cours de cette période, le sécularisme s'est également répandu et de nombreux chrétiens ont remis en question l'autorité et l'existence du Christ.

« En fait, cette fête est toujours nécessaire aujourd'hui, car ces problèmes n'ont pas disparu, mais se sont plutôt aggravés. Nous sommes découragés par les conflits entre les nations, la menace de nouvelles guerres, la corruption des dirigeants, la cupidité, l'individualisme, le terrorisme et la décadence des mœurs », a déclaré Mgr Kaigama dans son homélie du 24 novembre.

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Il a ajouté : « Cette célébration nous rappelle que le Christ doit régner sur nos vies. Voyez comment aujourd'hui les gens font étalage de leur pouvoir politique, et comment les gens tremblent et s'inclinent devant ceux qui détiennent l'autorité politique parce qu'ils ont besoin de faveurs politiques ou économiques de leur part ».

L'Ordinaire local d'Abuja depuis novembre 2019 a déclaré que le statut accordé à ceux qui détiennent le pouvoir politique et la façon dont ceux qui détiennent l'autorité sont considérés dans la société poussent de nombreuses personnes à « une recherche aveugle et agressive pour être dans des positions de pouvoir politique. »

Réfléchissant à la deuxième lecture du livre de la révélation, l'archevêque a souligné que les chrétiens partagent la royauté du Christ.

« Le Christ a fait de nous un royaume et des prêtres pour son Dieu et Père », a déclaré Mgr Kaigama dans son homélie du 24 novembre, ajoutant que ce privilège, enraciné dans le baptême, appelle au rejet de l'égoïsme.

L'archevêque nigérian s'est penché sur la vie de Jésus-Christ durant son ministère, qui consistait à s'occuper du troupeau, comme le rapporte l'Évangile de saint Jean, et a déclaré que, par ses actes, Jésus incarnait la vie d'un vrai roi et d'un vrai dirigeant.

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« Contrairement aux rois du monde, qui ont tendance à dominer leurs sujets, souvent tyranniques et dictatoriaux, dominateurs et avides, Jésus, en tant que roi, est humble, son joug est facile et son fardeau léger », a déclaré l'archevêque Mgr Kaigama.

Le chef de l'Église catholique, qui a commencé son ministère épiscopal en avril 1995 en tant qu'évêque du diocèse catholique de Jalingo au Nigeria, a exhorté les dirigeants à donner la priorité à la justice, à l'équité et au bien-être des autres, tout en évitant la corruption et le népotisme.

L'archevêque a invité le peuple de Dieu de la nation ouest-africaine à réfléchir à sa volonté d'embrasser la royauté du Christ dans son cœur et dans le monde. Il a demandé : « Sommes-nous prêts à nous abandonner à son règne et à suivre son exemple de leadership serviteur ?

Il a ajouté : « Nous sommes invités à voir le Christ dans les autres, nos hommes politiques doivent promouvoir un royaume d'amour, de justice, de vérité et de paix. Nous devons réaliser qu'à la fin des temps, chaque individu, avec ou sans autorité politique, aura une rencontre directe avec le Seigneur Jésus-Christ ».