Au Nigeria, un archevêque propose une meilleure catéchèse et une préparation adéquate aux sacrements

L'archevêque nigérian s'est dit préoccupé par le fait que ces évolutions menacent de diluer l'essence du culte catholique et d'affaiblir la vie communautaire, qui, selon lui, est essentielle à la transmission de la foi aux générations futures.

Mgr Kagrigama a présenté plusieurs résolutions visant à préserver l'identité catholique dans l'archidiocèse d'Abuja et dans l'ensemble du pays : « Nous encourageons les paroisses, les zones pastorales et les aumôneries à améliorer la catéchèse. »

Une catéchèse appropriée, a-t-il ajouté, « devrait être complétée à la maison par les parents et les tuteurs ».

« Un temps adéquat devrait être consacré à la préparation des candidats à la réception des sacrements », a-t-il déclaré à l'issue de la rencontre de trois jours qui s'est tenue à la cathédrale des Douze Apôtres à Karsana.

L'ordinaire local de l'archidiocèse d'Abuja, au Nigeria, a encouragé la formation catéchétique de tous les fidèles catholiques et a condamné les pratiques qui, selon lui, sont « étrangères à notre identité et à notre spiritualité catholiques, en particulier au cours de notre liturgie catholique ».

Pour l'enseignement du catéchisme, l'archevêque a recommandé d'utiliser les documents catholiques, notamment la Bible, le Catéchisme de l'Église catholique, le Code de droit canonique et les enseignements magistériels.

Tout en reconnaissant la diversité des dons de l'Esprit Saint, Mgr Kaigama a souligné que leur expression devait s'aligner sur les directives catholiques.

Dans le communiqué publié à l'issue de ces trois jours, Mgr Kaigama a exhorté les catholiques en position d'autorité et d'influence à promouvoir les valeurs catholiques et à participer aux programmes de l'Église afin d'encourager les autres.

Il a également découragé les pratiques qui promeuvent le paganisme sous le couvert de l'enculturation et a appelé à une plus grande inclusion des personnes ayant des capacités particulières dans les activités de l'Église.

L'archevêque nigérian a encouragé les catholiques à exprimer ouvertement leur foi en faisant le signe de croix, en priant l'Angélus et la Divine Miséricorde, en participant à des dévotions et en invitant d'autres personnes, y compris leur famille et leurs amis, à se joindre à eux lors de la messe et d'autres programmes.

Mgr Kaigama a exhorté les catholiques de l'industrie du divertissement à créer des contenus fondés sur des valeurs afin de favoriser le développement moral, tandis que les fidèles ont été encouragés à défendre leur foi contre les attaques visant l'identité et la spiritualité catholiques.

Dans la déclaration de trois pages qu'il a cosignée avec le chancelier de l'archidiocèse, le père Sam Tumba, Mgr Kaigama a appelé le gouvernement nigérian à donner la priorité aux politiques visant à remédier à l'aggravation des conditions de vie dans le pays, qui a plongé de nombreux Nigérians dans la pauvreté, creusant ainsi le fossé entre les riches et les pauvres.

Il a décrit le fossé grandissant entre les riches et les pauvres dans le pays d'Afrique de l'Ouest comme une préoccupation majeure, notant que « les gens meurent de faim au milieu de l'abondance ».

« L'essence de tout gouvernement au pouvoir est un engagement à améliorer progressivement et régulièrement le niveau de vie », a-t-il déclaré, ajoutant : “Nous appelons le gouvernement à tous les niveaux à mettre en œuvre des politiques et des programmes qui réduisent la pauvreté, la faim, l'insécurité, le chômage et autres problèmes similaires”.

Il a exhorté le gouvernement à s'attaquer aux problèmes critiques, notamment la faim, l'insécurité, le terrorisme, l'instabilité économique, les mauvaises infrastructures, les carences en matière de soins de santé et le chômage, en soulignant que « ces problèmes doivent être traités à un niveau raisonnable afin de prouver l'obligation de rendre des comptes et la responsabilité ».

Mgr Kaigama a reconnu les efforts du gouvernement pour relever les défis nationaux, mais a observé que beaucoup de ces mesures ont entraîné de graves difficultés pour les citoyens. « Notre peine est grande », a-t-il déclaré, ajoutant que la situation actuelle suscite des craintes pour le futur.

Mgr Kaigama a reconnu les efforts déployés par le gouvernement pour relever les défis nationaux, mais a observé que nombre de ces mesures ont entraîné de graves difficultés pour les citoyens. « Notre peine est grande », a-t-il déclaré, ajoutant que la situation actuelle suscite des craintes pour la sécurité des fidèles et de tous les Nigérians.

Décrivant la nation comme « en détresse » et ayant « un besoin urgent de salut », l'archevêque nigérian a appelé les autorités à tenir leurs promesses et à mettre en œuvre des solutions durables.

Il a insisté sur la mission prophétique de l'Église, qui consiste à dénoncer les maux de la société, tout en exhortant le gouvernement à prendre des mesures décisives pour combler le fossé entre les riches et les marginalisés.