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Les évêques de la RD Congo exigent les réformes électorales avant la nomination du président de la CENI

Le siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en RD Congo. Domaine public Le siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en RD Congo.
Domaine public

Les évêques de la République démocratique du Congo (RDC) exigent que le gouvernement, par l'intermédiaire du président de l'Assemblée nationale, procède à des réformes électorales avant de nommer les dirigeants de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du pays.

"Le plus important est que, logiquement, ce qui est nécessaire en premier lieu, ce sont les réformes, en particulier, la réforme de la loi électorale et de la CENI. Car nous pouvons avoir le meilleur candidat, mais si c'est avec la même loi, la même configuration, nous n'aurons pas fait un grand pas", ont expliqué les évêques catholiques de RDC dans leur déclaration collective publiée mardi 23 juin.

"La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l'Eglise du Christ au Congo (ECC) recommandent, comme d'autres organisations de la société civile, qu'elle procède d'abord à des réformes consensuelles, avant de poursuivre les pourparlers pour l'un des candidats possibles au poste de cette institution", soulignent les évêques.

Ils ajoutent, en ce qui concerne la nomination du président de la CENI, "Nous n'avons confirmé personne".

En RD Congo, les leaders religieux de la Plateforme des confessions religieuses restent divisés sur le choix du président de la commission électorale, une prérogative qui leur est accordée par la constitution du pays.

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Dans une déclaration publiée le 17 juin, les membres de la plate-forme dirigée par le cardinal Fridolin Ambongo ont noté que le blocage était dû à "l'intransigeance de certains groupes et aux rumeurs persistantes de corruption au sein de la CENI".

La CENCO et l'ECC, la principale fédération protestante, ont ouvertement contesté la candidature de l'actuel secrétaire exécutif national de la CENI, Ronsard Malonda.

"Malonda est "la cheville ouvrière" des élections de 2018 ; elle est simplement la continuation de l'ancienne CENI", ont indiqué les membres de la CENCO dans leur déclaration signée par leur secrétaire général, le père Donatien Nshole.

Les évêques demandent également à la Présidente de l'Assemblée nationale, Jeanine Mabunda, "d'éviter de forcer" la nomination du président de la CENI "qui inquiète beaucoup le peuple".

"Les dirigeants des confessions religieuses recherchent de bonne foi le consensus comme méthode privilégiée de prise de décision. En l'absence de consensus, ils recourent à un vote transparent conformément aux valeurs affirmées à l'article 8. En cas de vote, chaque confession religieuse dispose d'une seule voix. Le membre observateur ne participe pas au vote", expliquent les prélats. "La CENCO appelle donc toutes les parties prenantes à travailler à une solution acceptable qui devrait rassurer toute la population", concluent-ils dans leur déclaration du 23 juin.

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Jude Atemanke

Jude Atemanke est un journaliste camerounais passionné par la communication de l'Église catholique. Il est titulaire d'une licence en journalisme et communication de masse de l'Université de Buea au Cameroun. Actuellement, Jude est journaliste pour ACI Afrique.