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Les missionnaires en Afrique et en Europe veulent une "reprise juste et inclusive après la COVID-19".

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Les religieux et religieuses présents en Afrique et en Europe ont, dans une déclaration collective, exprimé la nécessité d'un plan de relance qui va au-delà de la sécurité alimentaire, de l'annulation de la dette et du dialogue autour des investissements en capital.

"Nous appelons à une reprise mondiale post-COVID-19 juste qui sera inclusive mais non limitée au système alimentaire durable, à l'annulation du fardeau de la dette de l'Afrique et à des transitions énergétiques justes dans les négociations en cours sur le commerce et l'investissement entre l'UE et l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OACPS)", ont déclaré les membres du Réseau Foi et Justice Afrique-Europe (AEFJN).

"En cette période de pandémie de COVID-19, nous n'avons pas seulement fait l'expérience de notre inter-connectivité et de notre vulnérabilité de manière large et vivante, mais la pandémie a encore plus exposé les failles de notre système économique, a perturbé toutes les dimensions de la vie et a laissé l'avenir le plus imprévisible pour l'Afrique", déclarent les membres dans leur communiqué collectif signé par le président d'AEFJN, André Classens, membre des Missionnaires du Sacré-Cœur (MSC).

Issus de 50 congrégations religieuses et sociétés de vie apostolique présentes en Afrique et en Europe, les membres d'AEFJN affirment que bien que "la pandémie n'ait pas encore atteint son point culminant en Afrique, les conséquences imminentes et les prévisions disproportionnées maintiennent le monde au bord du gouffre".

"La COVID-19, parmi ses effets secondaires, a déclenché une poussée récessive spectaculaire sur l'économie africaine", disent les Missionnaires religieux et ajoutent : "L'effondrement du tourisme et des exportations à la suite de la fermeture des frontières, la volatilité sur les marchés financiers internationaux du prix des matières premières, du pétrole en premier lieu, ont mis les économies nationales africaines à genoux". 

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Ils ont cité les prévisions de la Banque mondiale sur l'impact de COVID-19 en Afrique : "On prévoit une contraction de la production agricole africaine de 2,6 à 7 % suite, surtout, aux blocages commerciaux et au fléau des criquets qui infestent de nombreux pays, surtout dans la partie orientale du continent".

L'Afrique a enregistré au moins 349 203 cas de COVID-19, dont 9 081 décès et 168 074 guérisons, selon les Worldometers. 

Dans leur déclaration du mercredi 24 juin, les membres d'AEFJN appellent également les dirigeants africains et européens à "soutenir la discussion en cours sur le traité des Nations unies pour la réglementation des sociétés transnationales" car ce traité "est le moyen le plus concret et le plus pratique de faciliter le juste rétablissement de l'Afrique des cendres de la pandémie". 

Au milieu des défis posés par la pandémie, les religieux et religieuses constatent que "la communauté mondiale a démontré qu'elle avait la capacité d'agir et de vivre différemment" et soulignent la nécessité pour la société mondiale de favoriser la solidarité.  

"C'est maintenant l'occasion de traduire ces beaux traits en une résolution et une solidarité permanentes pour faire face à des menaces plus grandes et à plus long terme", déclarent les membres d'AEFJN.  

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Ils prônent l'amour, la créativité et la bravoure en disant : "Nous devons courageusement sortir des sentiers battus et emprunter la voie qui mène à une civilisation de l'amour. Il ne faut pas perdre l'occasion de s'aventurer sur de nouvelles voies et de proposer des solutions innovantes aux problèmes mondiaux qui favorisent notre humanité commune. ”