« Le leadership n'est pas la grandeur ; c'est être un serviteur et servir le Seigneur. Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir. Je suis ici parmi vous, non pas pour exiger trop de vous en raison de ma position. Non, je suis ici pour vous servir », a-t-il déclaré.
Pendant cinq décennies, Mgr Odama a déclaré : « J'ai fait de mon mieux pour apprendre de Jésus, pour diriger de manière responsable les personnes qui m'ont été confiées par le Christ ».
Il a ensuite souligné les trois fonctions qui ont caractérisé son ministère sacerdotal au cours des 50 dernières années, à savoir conduire les fidèles à Dieu par la célébration de l'eucharistie, prêcher la parole de Dieu pour apporter l'espoir et la réconciliation, et administrer les sacrements en tant que signes de la présence de Dieu dans la vie de son peuple.
Se remémorant les moments d'incertitude passés, en particulier les risques encourus lorsqu'il a fallu aller dans les buissons pour rencontrer des membres de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) en vue de négociations de paix pendant l'une des pires insurrections de l'Ouganda, l'archevêque catholique de 77 ans, qui a commencé son ministère épiscopal en mai 1996, a attribué sa sécurité et sa résilience à la prière devant le Saint-Sacrement et à l'adoration de ce dernier.
« Il y a eu des moments où nous allions dans la brousse et où je n'étais pas sûr de revenir. Mais je parlais à Jésus, lui disant : 'Tu m'as appelé et maintenant tu m'envoies au buisson. Je ne sais pas comment les choses vont se passer là-bas. Si tu ne me sauves pas, moi et ceux qui m'accompagnent, cela dépend de toi. Mais il m'a dit ces mots : « N'aie pas peur, je suis avec toi. Je suis avec toi. Et en effet, la paix a fonctionné », a rappelé Mgr Odama lors de la célébration du 14 décembre.
Il a poursuivi en témoignant : « Nous ne nous en sommes peut-être pas rendu compte à l'époque, mais ce qui nous donnait de la force, c'était la prière. La prière et l'adoration du Saint Sacrement tous les jeudis m'ont beaucoup aidé.
Mgr Odama, dont la retraite a été acceptée le 22 mars, a demandé pardon pour ses manquements passés au cours de son ministère sacerdotal et épiscopal.
S'adressant au président de l'Ouganda, Yoweri Kaguta Museveni, Mgr Odama a demandé une considération « spéciale » pour ceux qui sont en détention provisoire « depuis tant d'années ».
« Je voudrais lancer un appel spécial à notre président ougandais pour qu'il accorde sa clémence, en particulier aux prisonniers qui sont restés si longtemps, et dont les affaires n'ont jamais été jugées, mais qui restent en détention provisoire depuis tant d'années. Pourriez-vous leur accorder ce que l'on appelle la clémence présidentielle ?
Le chef de l'Église catholique ougandaise a encouragé les couples catholiques qui n'ont pas encore célébré le sacrement du mariage à le faire et à œuvrer à la préservation de l'institution familiale.