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«Sécularisme et affairisme» empêchent la famille d'être la première école de la foi : Un archevêque kenyan

Les tendances au sécularisme, les courses quotidiennes pour joindre les deux bouts et l'incapacité à maintenir des relations interpersonnelles harmonieuses sont quelques-uns des obstacles à la réalisation de l'institution de la famille en tant qu' » école de la foi » inaugurale, a déclaré Mgr Philip Subira Anyolo, archevêque de l'archidiocèse catholique de Nairobi (ADN) au Kenya.

Dans sa lettre pastorale pour Noël 2024 que l'ACI Afrique s'est procurée le 14 décembre, Mgr Anyolo reconnaît les « nombreux défis “ avec lesquels l'institution de la famille est aux prises, mais souligne que son rôle de disciple de Jésus-Christ est ” irremplaçable ».

« Dans notre société contemporaine, les familles sont confrontées à de nombreux défis - sécularisme, affairisme et relations fragmentées - qui peuvent entraver leur rôle de première école de la foi », déclare Mgr Anyolo dans sa lettre diffusée sur son siège métropolitain avant le dimanche de Gaudete/Rejoice, le troisième dimanche de l'Avent, le 15 décembre.

Les défis soulignés, dit-il, « présentent également des opportunités telles que la résilience dans la foi, l'engagement avec la Petite Communauté Chrétienne et la communauté paroissiale, etc.

« En affrontant les difficultés avec confiance en Dieu, les familles enseignent aux enfants l'importance de l'espoir et de la confiance en la providence divine », explique l'archevêque catholique kenyan.

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Il poursuit en soulignant l'importance vitale de la famille dans la formation de la foi : « La famille, première école de la foi chrétienne, joue un rôle irremplaçable dans la formation des disciples du Christ. En encourageant l'amour, en enseignant la foi et en modelant la vertu, les familles créent un fondement qui façonne la vie spirituelle des enfants et contribue à la mission de l'Église.

Bien que difficile, la « responsabilité sacrée » de la famille de former des disciples de Jésus-Christ « est un puissant moyen de grâce pour la famille et l'Église », affirme Mgr Anyolo.

Dans la famille, explique-t-il, « la foi est vécue à travers des actes d'amour, de pardon, de prière et de service ». Ces expériences quotidiennes, poursuit-il, « reflètent la vie de l'Église dans son ensemble ».

Les valeurs chrétiennes telles que le respect de la dignité humaine, l'amour, le pardon, la responsabilité, l'intégrité, l'honnêteté, la compassion, la foi et la vie de prière sont « fondamentales pour vivre une vocation chrétienne authentique et construire des relations familiales justes », ajoute l'Ordinaire de l'ADN.

Les valeurs chrétiennes mises en avant, qui, selon lui, font partie de l'enseignement social catholique, sont cultivées au sein de la famille qui, selon lui, est l'« Église domestique ».

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C'est dans la famille - « l'Église domestique » - que nous faisons l'expérience et apprenons à respecter la dignité humaine, car chaque personne, créée à l'image de Dieu, mérite le respect », a déclaré l'archevêque catholique, qui a commencé son ministère épiscopal en février 1996 en tant qu'évêque du diocèse catholique de Kericho, au Kenya, en se référant au livre de la Genèse.

Faisant référence à la Constitution pastorale sur l'Église dans le monde de ce temps, Gaudium et Spes, 24, Mgr Anyolo appelle les parents et les tuteurs à enseigner à leurs enfants la valeur de la dignité humaine « en encourageant le respect entre les membres de la famille et en l'étendant aux autres membres de la société. »

« L'Église enseigne que les parents ont la responsabilité, donnée par Dieu, d'être les premiers éducateurs de leurs enfants dans la foi », déclare-t-il, en soulignant que “les parents sont les premiers responsables de l'éducation de leurs enfants dans la foi, la prière et toutes les vertus”.

Afin de favoriser la formation des disciples de Jésus-Christ, l'Ordinaire d'ADN depuis novembre 2021 affirme que « chaque famille catholique est appelée à jouer un rôle vital dans la formation de la foi, la formation du caractère et l'entretien d'une relation avec Dieu de leurs enfants et de chacun de leurs membres. »

Il invite les parents et les tuteurs à être de bons modèles, expliquant que « les enfants imitent souvent ce qu'ils observent chez leurs parents ». Une vie de prière, une participation régulière aux sacrements et des actes de charité constituent un témoignage puissant ».

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« Initier les enfants à la prière personnelle et communautaire favorise une relation directe avec Dieu », affirme Mgr Anyolo, qui souligne d'autres moyens d'encourager la pratique de la foi chrétienne dans les familles, notamment “vivre la foi ensemble”, participer aux célébrations liturgiques, aux dévotions et à la lecture des Écritures, entre autres.

Il rappelle la nécessité pour les parents et les tuteurs d'enseigner aux enfants par l'exemple de leurs vies respectives.

« La vie remplie de foi des parents est le témoignage le plus convaincant pour leurs enfants, façonnant leur compréhension de Dieu et de l'Église », déclare Mgr Anyolo dans sa lettre pastorale de 16 pages, dans laquelle il décrit la prochaine année jubilaire 2025 de l'Église catholique comme une occasion de “renouveau, de miséricorde et de solidarité” et annonce que l'ADN a choisi »Renforcer la foi dans les familles par le biais des petites communautés chrétiennes (PCC) en tant que pèlerins de l'espoir pour l'année jubilaire (Hébreux 11 : 1) » comme thème de l'année jubilaire 2025.

Silas Isenjia