Ouagadougou, 28 décembre, 2024 / 9:43 (ACI Africa).
Malgré les attaques terroristes constantes subies par les catholiques du Burkina Faso de la part des fondamentalistes islamiques, les vocations au sacerdoce ont augmenté ces dernières années, en particulier dans les diocèses situés dans les « zones dangereuses ».
Près de 40 % des séminaristes proviennent de ces localités, qui sont les plus touchées par le terrorisme et la violence.
Selon la fondation pontificale Aide à l'Église en détresse (AED), rien qu'au séminaire Saints-Pierre-et-Paul, le nombre de candidats à la prêtrise est passé de 254 pour l'année académique 2019-2020 à 281 pour 2024-2025.
Les violences terroristes ont commencé à faire des ravages dans le pays africain en 2019. Le père Guy Moukassa Sanon, recteur du séminaire, a expliqué que pendant les vacances, tous les étudiants ne peuvent pas rentrer chez eux. Ils sont donc pris en charge par des centres diocésains, des familles d'accueil ou sont simplement invités par leurs camarades de classe à passer les vacances dans des zones plus sûres.
Le recteur a évoqué le cas d'un séminariste de troisième année de philosophie qui a ignoré les avertissements et emprunté un itinéraire interdit par les terroristes pour rendre visite à son père. Il n'est jamais arrivé et n'a jamais été retrouvé. Sa famille est convaincue qu'il a été assassiné. « D'autres séminaristes l'ont échappé belle », a ajouté M. Moukassa.