Lancement du Jubilé 2025 de l'Église, «une occasion de renouveler les liens de la foi» : Un évêque catholique en Angola

« Nous avons également marqué l'ouverture de l'année jubilaire de notre pays, en célébrant 50 ans d'indépendance », a-t-il déclaré, avant de poursuivre : “En ce temps jubilaire, nous sommes appelés à réfléchir sur nos familles, notre foi et notre vie communautaire”.

Le Saint-Père a annoncé le début d'une année de prière le 21 janvier 2024 en préparation de l'année jubilaire 2025 de l'Église, la deuxième de son pontificat après le jubilé extraordinaire de la miséricorde en 2015.

Il a déclaré que l'année jubilaire 2025 serait « une année consacrée à la redécouverte de la grande valeur et de l'absolue nécessité de la prière dans la vie personnelle, dans la vie de l'Église et dans le monde ».

Quelques mois plus tard, en la solennité de l'Ascension de notre Seigneur Jésus-Christ, le 9 mai 2024, le Saint-Père a proclamé solennellement l'année jubilaire 2025 lors d'une cérémonie dans la basilique Saint-Pierre, au cours de laquelle il a prononcé la bulle d'indiction du jubilé prévu, « Spes non confundit » (L'espérance ne déçoit pas).

L'année jubilaire donne au peuple de Dieu à travers le monde l'occasion de participer à divers événements jubilaires prévus au Vatican et dans leurs sièges épiscopaux et instituts de vie consacrée et de vie apostolique respectifs (ICLSAL).

L'évêque catholique angolais a décrit l'ouverture de la Porte Sainte qui marque le lancement de l'année jubilaire comme « un temps de grâce » et a imploré : « En franchissant la Porte Sainte, nous cherchons à faire l'expérience du pardon de Dieu et à renouveler notre engagement envers Lui ».

« Chaque étape de cette année jubilaire nous invite à nous rapprocher de Dieu et de son Église, en réfléchissant à nos attitudes et en nous efforçant d'atteindre la sainteté », a-t-il ajouté.

Le jubilé de 2025 est l'occasion de renforcer la foi dans les familles, a-t-il ajouté, avant de poursuivre : « En ce temps jubilaire, nous sommes invités à réfléchir sur nos familles, la structure humaine que l'Église définit comme une communauté divine et aimante, une communauté fondée sur le mariage d'un homme et d'une femme. »

Dans son homélie du 29 décembre, jour de la fête de la Sainte Famille de Jésus, Joseph et Marie, Mgr Camuto a ensuite invité le peuple de Dieu à considérer la Sainte Famille de Nazareth comme un « modèle pour toutes les familles chrétiennes ».

Il a déploré le défi que représente la réalisation de conversations entre les membres de la famille, dans le contexte de la numérisation, en déclarant : « Cet espace est de plus en plus érodé par la télévision et les médias sociaux. »

« Y a-t-il encore de la place pour le dialogue dans les familles aujourd'hui ? Nous savons que la télévision et les médias sociaux suppriment l'espace de dialogue. Nous visitons des familles où le fils est assis à un endroit, la fille à un autre, tous sur leur téléphone, absorbés par la télévision et les médias sociaux », a déploré le chef de l'Église catholique.

Pour relever ce défi, Mgr Camuto a appelé le peuple de Dieu à accueillir Jésus dans ses foyers. « Nous sommes appelés à accueillir Jésus, à en faire notre hôte, quelqu'un de familier, une présence constante et permanente dans nos maisons.

Il a également souligné l'importance de faire de la famille une « église domestique » et a expliqué : « Si nous pouvons écouter sa Parole ensemble, alors la famille devient une église domestique où chacun s'apprécie et se respecte dans l'amour du Christ ».

L'évêque catholique angolais, qui a fêté ses 61 ans le 26 décembre, a plaidé en faveur de l'éducation religieuse des enfants. Il a déclaré : « Les parents devraient assumer la responsabilité de la formation religieuse de leurs enfants pour l'Église et la société ».

Dans les familles où la formation religieuse des enfants est encouragée, « Dieu devient une priorité. Et là où Dieu est une priorité, la paix et l'amour règnent. Dans cette famille, personne n'est un étranger, personne n'est laissé pour compte, tout le monde s'occupe des autres.

L'évêque spiritain angolais a également souligné l'importance de l'éducation formelle, déplorant le manque de préparation et de dévouement d'une partie des enseignants en Angola.

Ces faiblesses, a-t-il dit, ne sont pas seulement dues à un manque de ressources, mais aussi au désintérêt et au manque d'engagement de nombreux éducateurs.

« Aujourd'hui, nous avons des enfants âgés de 12 ans qui ne savent pas lire, même après avoir terminé la cinquième, la sixième ou la septième année d'études. C'est un carton rouge pour les enseignants », a déclaré Mgr Camuto.

Il a appelé à un réexamen de la responsabilité partagée des parents et des enseignants dans la formation scolaire, morale et religieuse des enfants et des jeunes. « Notre société en paie le prix fort. Nous avons des jeunes qui quittent l'école sans les compétences de base nécessaires pour affronter la vie », a déclaré Mgr Camuto dans son homélie du 29 décembre.