« J’ai été menacé en face par des personnes à cause de mes prises de position franches. Ces menaces visent à m’intimider et à ternir mon image ainsi que celle de l’Église. Toutefois, j’assume pleinement la responsabilité de tout ce que je dis. Je ne suis la voix de personne », a affirmé l’archevêque, qui est également président de la Conférence épiscopale d’Angola et de São Tomé et Principe (CEAST).
Il a souligné sa mission de défense des droits des marginalisés et de la dignité humaine : « Pour les pauvres, les marginalisés et ceux privés de leurs droits, je continuerai à lutter au nom de l’Évangile, dont je suis le serviteur. »
Malgré les sacrifices et les défis rencontrés au cours de ses 33 années de sacerdoce, Mgr Imbamba a décrit le ministère comme une « vocation belle et gratifiante ».
Cependant, il a reconnu qu’il reste beaucoup à faire pour combattre l’injustice sociale et promouvoir la fraternité dans le pays.
« Nous n’avons pas encore éveillé pleinement les consciences ni présenté les vérités nécessaires pour purifier les tendances inhumaines qui nous habitent », a-t-il déclaré.
À l’approche du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Angola, Mgr Imbamba a exprimé sa déception quant à la direction prise par le pays.
« Ce n’est pas l’Angola que nos fondateurs nationalistes avaient imaginé. Le sang versé et les sacrifices consentis n’étaient pas pour cette réalité », a-t-il affirmé, rappelant qu’il a débuté son ministère épiscopal en décembre 2008 en tant qu’évêque du diocèse angolais de Dundo.
Il a critiqué la prévalence des intérêts partisans au détriment du patriotisme, appelant à l’unité nationale.
« Le patriotisme doit primer. Les intérêts de l’Angola doivent passer avant ceux des partis politiques », a-t-il déclaré, ajoutant : « Aujourd’hui, nous servons les partis politiques plus que nous ne servons notre nation. Il est temps que nos dirigeants favorisent l’harmonie et nous guident hors de cet état de confusion, nous aidant à redécouvrir notre identité sociale, culturelle et nationale. »
« Il est temps de repenser notre pays, notre citoyenneté, nos idéologies et notre vision d’une nation juste et inclusive », a-t-il ajouté.